Ramallah, le 26 septembre 2023, WAFA- La nomination du Royaume d'Arabie saoudite, de l'ambassadeur du Serviteur des deux saintes mosquées auprès du Royaume hachémite de Jordanie, Nayef bin Bandar Al-Sdeiry, en tant qu'ambassadeur extraordinaire et non-résident auprès de l'État de Palestine et consul général dans la ville de Jérusalem, reflète les relations palestino-saoudiennes profondément enracinées et fortes, qui se caractérisent par leur profondeur stratégique et historique distincte. 

La position arabe honorable du Royaume d'Arabie Saoudite pour la Palestine et sa cause a commencé depuis l'époque du roi fondateur Abd Al-Aziz bin Abd Al-Rahman Al-Saud, alors que le Royaume a apporté son soutien et son assistance inconditionnels à la cause palestinienne à tous les niveaux politiques, économiques et sociaux.  

À rappeler que l'Arabie saoudite a participé à de nombreuses conférences et réunions liées à la résolution de la question palestinienne, à commencer par le projet de paix du roi Fahd bin Abd Al-Aziz, lors du sommet arabe tenu dans la ville marocaine de Fès en 1982, qui a été approuvé par les pays arabes et est devenu le ‘La feuille de route’ et l'Initiative de paix arabe, proposées par le roi Abdallah ben Abd Al-Aziz (alors prince héritier) et adoptées par les pays arabes comme un projet unifié, ont servi de base au projet de paix arabe, puis à la conférence de paix de Madrid en 1991, et au sommet de Beyrouth en mars 2002 pour résoudre le conflit israélo-arabe. 

En outre, l’Arabie Saoudite affirme le droit du peuple palestinien à créer son Etat indépendant sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, ainsi que le droit de retour, soulignant que la paix durable et juste est la seule option pour les Etats arabes. 

En outre, elle a demandé à la communauté internationale d’intervenir pour arrêter les agressions et les pratiques israéliennes violentes contre le peuple palestinien. 

Dans le même contexte, l’Arabie Saoudite a toujours dénoncé la construction du mur d’apartheid par l’occupation, ainsi que l’expansion coloniales et l’annexion des terres palestiniennes. 

L'ambassadeur du Royaume d'Arabie saoudite en Palestine, consul général à Jérusalem, Naïf Al-Sdeiry, a affirmé que le royaume soutient l'initiative de paix arabe comme base pour résoudre la question palestinienne, qui est le point central de tout accord à venir.  

Après avoir rencontré le ministre des Affaires étrangères, Riyad Al-Maliki, au siège du ministère, à Ramallah, mardi, Al-Sdeiry a déclaré aux journalistes qu'il est heureux d'être en Palestine, et de rencontrer le président Mahmoud Abbas au nom  du roi Salman Ben Abd Al-Aziz, et le prince héritier, le prince Mohammed Ben Salman.  

Al-Sdeiry a déclaré avoir remis une copie de ses lettres de créance en tant qu'ambassadeur de Palestine et consul général de l'Arabie saoudite à Jérusalem, affirmant que le royaume avait l'intention d'ouvrir un consulat à Jérusalem-Est.  

Al-Sdeiry a évoqué les déclarations du prince héritier saoudien la semaine dernière, dans lesquelles il a clairement indiqué son grand intérêt pour la cause palestinienne et le peuple palestinien. 

Une relation historique forte entre les deux Etats  

En 2018, en réponse à l'annonce du soi-disant " accord du siècle " par lequel les États-Unis d'Amérique reconnaissaient la ville de Jérusalem, capitale de l'État d'occupation, le roi Salman Ben Abd Al-Aziz, a annoncé lors de la séance d'ouverture du 29ème sommet arabe qui s'est tenu à Dhahran, en Arabie saoudite, que le sommet est  "Sommet de Jérusalem ".  

La déclaration finale du sommet de Jérusalem a affirmé le rejet de la décision de l'administration américaine concernant Jérusalem et que Jérusalem-Est faisait partie intégrante des Territoires palestiniens occupés.

L’Arabie Saoudite a réaffirmé que la cause palestinienne est la première cause des Arabes et qu'elle le restera jusqu'à ce que le peuple palestinien obtienne tous ses droits légitimes, notamment la création de son État indépendant et sa capitale, Jérusalem-Est.  

Le Royaume saoudien a insisté sur la poursuite de l'appui arabe nécessaire au soutien de la cause palestinienne, jusqu'à l'établissement de l'État palestinien indépendant et de sa capitale, Jérusalem-Est, dans les frontières du 4 juin 1967, conformément aux résolutions de légitimité internationale pertinentes, à l'initiative de paix arabe, à la réalisation d'une paix juste et globale dans la région du Moyen-Orient, à se tenir fermement debout contre toutes les tentatives visant à résoudre la question de la Palestine par la liquidation de Jérusalem, ainsi qu'à soutenir la résilience de ses habitants par tous les moyens possibles. 

Le trente-deuxième sommet arabe, organisé par l'Arabie saoudite à Jiddah, a réaffirmé la centralité de la question palestinienne pour les pays arabes, en tant que principal facteur de stabilité dans la région.  

Dans la Déclaration de Jiddah, du 19 mai 2023, les dirigeants ont condamné les pratiques et les violations ciblant les Palestiniens dans leur vie, leurs biens et leur existence. 

De plus, ils ont souligné l'importance d'intensifier les efforts pour parvenir à un règlement global et équitable de la question palestinienne et de trouver un véritable horizon pour la paix sur la base d'une solution à deux États, conformément aux références internationales, en particulier l'Initiative de paix arabe, aux résolutions internationales pertinentes et aux principes du droit international, garantissant l'établissement d'un État palestinien indépendant souverain sur les territoires palestiniens aux frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale.  

La Déclaration de Jiddah a également appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour mettre fin à l'occupation israélienne et mettre fin aux agressions et aux violations répétées qui entravent les solutions politiques et sapent les efforts de paix internationaux.  

Les dirigeants ont également souligné la nécessité de poursuivre les efforts visant à protéger la ville de Jérusalem occupée et ses sanctuaires, face aux tentatives condamnées de l'occupation de modifier sa démographie, son identité et son statut historique et juridique, y compris en soutenant la tutelle historique hachémite pour la protection des sanctuaires islamiques et chrétiens, la direction des affaires de Jérusalem et des affaires de la Mosquée Al-Aqsa, affiliée au ministère jordanien du Waqf, en sa qualité d'autorité exclusive, ainsi que le rôle de la Commission de Jérusalem dans la défense de la ville de Jérusalem et de ses habitants. 

N.S /F.N