Ramallah, le 11 octobre 2023, WAFA - Le Premier ministre Muhammad Shtayyeh a présidé aujourd'hui mercredi, dans son bureau à Ramallah, une réunion de la cellule gouvernementale de suivi sur les répercussions de l'agression en cours contre la bande de Gaza, en présence de tous les ministres compétents.
La réunion, qui s'est tenue pour la deuxième journée consécutive, a discuté de l'évolution et de la recherche de couloirs sûrs pour l'entrée de nourriture et de fournitures médicales, ainsi que d'un point de soutien humanitaire dans la bande de Gaza, en coordination avec la Croix-Rouge, le Nations Unies, Égypte et diverses parties internationales.
La réunion a également discuté des besoins de plus d'un millier de travailleurs de Gaza qui travaillaient dans les territoires de 1948 et qui sont arrivés dans les gouvernorats de Cisjordanie. Un comité a été formé pour prendre soin d'eux, les accueillir et leur fournir une assurance maladie.
Autorité de l'Eau : « Nous vivons une véritable catastrophe hydrique dans la bande de Gaza ».
Le chef de l'Autorité de l'eau, Mazen Ghoneim, a déclaré que la bande de Gaza est approvisionnée en eau à partir de trois sources principales, à travers des usines de dessalement, divers puits et par la société israélienne « Mekorot », ajoutant : « Aujourd'hui, nous vivons une véritable catastrophe, résultant d’abord de l’arrêt de toute eau fournie par la société Mekorot, en plus de l’arrêt complet des usines de dessalement et des puits en raison du manque d’énergie ».
Et de poursuivre : « Nous avons pris de multiples contacts avec toutes les institutions humanitaires travaillant dans ce domaine, afin de fournir d'urgence 50 000 litres de carburant, afin que nous puissions faire fonctionner les différentes stations, et diverses autorités ont été sollicitées pour fournir 600 000 litres de diesel en réserve dans un délai d’un mois à compter de ce jour, afin que nous puissions exploiter ces services, même avec le minimum requis ».
Autorité de l'énergie : « une panne de courant laisse présager une situation humanitaire difficile »
Le chef de l'Autorité de l'énergie, Dhafer Melhem, a déclaré : « Dans une situation normale, nous avions 200 mégawatts disponibles dans la bande de Gaza, et actuellement il n'y a aucun mégawatt disponible, après que la centrale électrique a cessé de fonctionner vers 14h15 et que les lignes alimentant la bande de Gaza depuis Israël, ont été arrêtées samedi dernier. Cela signifie que la vie n'est pas possible dans la bande de Gaza et que la situation est très dangereuse.
Il a ajouté que les hôpitaux ne fonctionneront pas et ne fourniront pas de services pour les cas d'urgence, il y aura un problème catastrophique due à l’incapacité de traiter les eaux usées, car elles se mélangeront à l’eau douce et auront des effets négatifs sur tous les aspects de la vie.
« Israël empêche l'entrée de toute aide dans la bande de Gaza, et nous sommes tout à fait prêts à fournir les matériaux nécessaires pour réhabiliter et construire des réseaux de distribution et acheminer du carburant, mais nous avons besoin d'une décision pour nous y autoriser, et nous travaillons avec la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu'il garde l'électricité en dehors du conflit, et c'est ce qui a été convenu » a indiqué Melhem.
Santé : « Nous avons appelé la communauté internationale à établir un passage sûr pour les médicaments et les aliments »
La ministre de la Santé, Mai Kaila, a déclaré : "La situation sanitaire dans la bande de Gaza est très désastreuse d'autant plus que les bombardements affectent également les hôpitaux, le personnel de santé et les ambulances. L'hôpital de Beit Hanoun est hors service à la suite des bombardements, ainsi qu'une partie de l'hôpital indonésien et une partie de l'hôpital Al-Shifa, qui est l'hôpital central de la bande de Gaza, ainsi que le personnel de santé ont également été soumis à des bombardements. Il y a eu trente martyrs parmi les employés de l'UNRWA et environ 25 martyrs parmi le personnel de santé ».
Et d’ajouter : « Aujourd'hui, lors d'une réunion ce matin avec les pays donateurs, les institutions des Nations Unies et les coopératives internationales, à laquelle ont participé 58 représentants, nous leur avons demandé de contribuer à un passage sûr des médicaments et de la nourriture, et d'exercer une pression internationale pour les affaires humanitaires ».
F.N