Gaza, le 26 octobre 2023, WAFA- Au 20ème jour de l'agression dévastatrice d'Israël contre le peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie, le nombre de morts s'est élevé à 6 955 et plus de 19 000 blessés, a déclaré le ministère de la Santé dans une mise à jour ce soir.
Dans son communiqué de presse, le ministère a précisé que le nombre de morts dans la bande de Gaza a atteint 6 850 avec 17 000 Palestiniens blessés, tandis que le nombre de morts en Cisjordanie a également grimpé à 105 avec 1 900 blessés.
Selon le communiqué, 70 % des victimes à Gaza sont des enfants, des femmes et des personnes âgées, soulignant l’impact dévastateur de l’agression génocidaire israélienne en cours sur la population civile.
Le ministère a également tiré la sonnette d'alarme concernant la grave pénurie de carburant, qui a gravement affecté l'acheminement de l'aide humanitaire. L'Office de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA), le plus grand fournisseur d'aide humanitaire à Gaza, a presque épuisé ses réserves de carburant et a été contraint de réduire considérablement ses opérations.
Seuls huit camions transportant de l'eau, de la nourriture et des fournitures médicales ont pu entrer par le terminal de Rafah le 24 de ce mois, a indiqué le ministère. L'Organisation mondiale de la santé travaille désormais en coordination avec la Société palestinienne du Croissant-Rouge pour faciliter la livraison de ces fournitures aux hôpitaux.
La situation désastreuse du système de santé de Gaza est également préoccupante. Selon le ministère de la Santé, 34 % des hôpitaux de Gaza sont hors service et 65 % des centres de soins de santé primaires sont fermés.
Le ministère a également rapporté que 149 familles palestiniennes ont perdu dix membres ou plus lors de la récente offensive israélienne, tandis que 123 familles ont perdu entre 6 et 9 membres et 416 familles ont perdu entre 2 et 5 membres.
En plus des pertes en vies humaines dévastatrices, les travailleurs de la santé ont été pris pour cible. Plus de 260 attaques contre le personnel de santé ont été documentées, entraînant la mort de 73 travailleurs de la santé, plus de 100 autres blessés et la mise hors service complète de 50 ambulances.
Par ailleurs, 69 établissements de santé ont été attaqués, dont 12 sont désormais hors service. Ces installations comprennent l'hôpital international des yeux, l'hôpital Dar Al-Salam, l'hôpital Al-Yemen Al-Saeed, l'hôpital psychiatrique, l'hôpital Beit Hanoun, l'hôpital pour enfants de Durra, l'hôpital de réadaptation Hamad, l'hôpital Al-Karama et l'hôpital médical et spécialisé Al-Wafa. Hôpital.
Entre-temps, il est prévu que l'hôpital de l'amitié turque cessera ses activités d'ici 24 à 48 heures en raison d'une grave pénurie de carburant. En outre, l'hôpital Al-Quds du Croissant-Rouge et l'hôpital baptiste arabe fonctionnent actuellement à capacité réduite et risquent de fermer en raison des bombardements israéliens et des pénuries de carburant.
Le ministère de la Santé a souligné que 24 hôpitaux du nord de Gaza ont été priés d'évacuer (d'une capacité totale de 2 000 lits), ajoutant qu'il existe une grave pénurie de médicaments, d'équipements et de personnel de santé essentiel pour soigner le grand nombre de blessés. La grave crise de l’électricité a même contraint certaines interventions chirurgicales à être pratiquées sans anesthésie, en s’appuyant uniquement sur l’éclairage des téléphones portables.
Les établissements de santé de Gaza fonctionnent à plus de 150 % de leur capacité, les patients étant soignés dans les couloirs et au sol en raison du manque d'espace adéquat. Par exemple, le complexe médical de Shifa traite actuellement 5 000 patients par jour, alors que sa capacité n'est que de 700 patients.
La situation est encore plus critique pour les patients atteints de cancer qui dépendent de la chimiothérapie pour rester en vie. L'hôpital turc, qui dépend d'un seul générateur électrique, devrait fermer ses portes d'ici 48 à 24 heures.
Plus de 1 000 patients dialysés rénaux ont également vu la durée de leur séance réduite de 4 heures à 2,5 heures, et plus de 130 prématurés placés dans des couveuses risquent de mourir en raison du manque de ressources et du manque d'électricité.
H.A