Genève, le 27 octobre 2023, WAFA- Le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a mis en garde contre le déplacement forcé de citoyens palestiniens dans la bande de Gaza, soulignant que cela constitue un « crime de guerre ».
Dans un communiqué publié aujourd'hui vendredi, par son bureau, Türk a appelé à répondre aux appels à la paix et à la fin de la violence, soulignant : « il faut faire de gros efforts pour trouver une alternative à ce massacre alors que l'agression israélienne en cours sur la bande de Gaza depuis le 7 de ce mois a fait plus de 7 300 morts en martyrs et plus de 18 500 blessés, dont une majorité d'enfants, de femmes et de personnes âgées ».
Türk a déclaré : « Depuis près de trois semaines, les civils palestiniens à Gaza souffrent des bombardements israéliens continus depuis l'air, la terre et la mer », ajoutant que « des milliers de personnes ont été tuées dans les bâtiments résidentiels, les mosquées et les boulangeries.
Et d’ajouter : « nous avons reçu d'horribles témoignages de familles entières tuées lors de frappes aériennes contre leurs maisons, y compris les familles de nos employés, les citoyens écrivant les noms de leurs enfants sur leurs bras pour identifier leurs restes, et les nuits terrifiantes que les gens passent sans dormir dehors, alors que les frappes aériennes se poursuivent. "
Il a poursuivi : "Nous exprimons notre tristesse face à la perte de 57 de nos collègues des Nations Unies et de nombreux autres civils, qui ont été clairement et disproportionnellement touchés".
Türk a souligné que malgré les ordres répétés des forces d'occupation israéliennes aux habitants du nord de Gaza de se déplacer vers le sud, ce qui suggère que la zone est sûre, leurs raids sur deux gouvernorats du sud et du centre de Gaza se sont intensifiés ces derniers jours. Pendant ce temps, les frappes violentes se poursuivent contre les centres de population du nord, y compris la ville de Gaza, réaffirmant qu’« il n’y a aucun endroit sûr à Gaza ».
Türk a indiqué que forcer les gens à évacuer dans ces circonstances, y compris vers des endroits tels que la zone désignée par les forces d'occupation israéliennes à Al-Mawasi, et sous un siège complet, soulève de sérieuses inquiétudes quant au déplacement forcé, qui constitue un crime de guerre.
Il a souligné que « l'utilisation par Israël d'armes explosives aux effets étendus dans des zones densément peuplées a causé des dommages massifs aux infrastructures civiles et des pertes de vies civiles », affirmant que cela viole le droit international humanitaire.
Turk a mis en lumière : "Les punitions collectives se traduisent par la coupure d'eau, de nourriture, de carburant et d'électricité. Les pénuries de carburant ont conduit à la fermeture d'hôpitaux et de boulangeries, et les gens ont été contraints de se déplacer vers des abris surpeuplés dans des conditions de plus en plus misérables, avec des conditions de vie médiocres et l’eau potable est insalubre, ce qui fait planer le spectre d’épidémies ».
Le Haut-commissaire a dénoncé : « Une catastrophe humanitaire se déroule pour les 2,2 millions de personnes coincées à l'intérieur de la bande de Gaza et soumises à une punition collective qu'Israël impose à tous les citoyens de la bande de Gaza, ce crime de guerre doit cesser immédiatement et l’utilisation d’un langage inhumain doit également cesser contre les Palestiniens ».
Turk a appelé à des efforts pour trouver des voies toujours basées sur les droits de l’homme, pour parvenir à la paix pour les peuples palestinien et israélien et pour mettre un terme immédiat à cette escalade, soulignant la nécessité de négocier pour trouver une voie pour sortir du conflit.
"Cette situation sera catastrophique à long terme, car la paix, la sécurité et la justice ne seront pas atteintes avec la voie actuelle, et le cycle de vengeance et d'effusion de sang doit prendre fin ».
F.N