New York, le 27 octobre 2023, WAFA - Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a averti aujourd'hui vendredi que sans changement fondamental, la population de Gaza subira d’énormes tragédies humanitaires sans précédent ».
"Chacun doit assumer ses responsabilités. C'est le moment de vérité, et l'histoire nous jugera", a déclaré António Guterres dans un communiqué lu par son porte-parole, soulignant que "le système humanitaire à Gaza est confronté à un effondrement complet, avec des conséquences inimaginables pour les deux millions de civils. »
Il a ajouté : « Compte tenu de la situation désespérée et tragique, les Nations Unies ne seront pas en mesure de continuer à fournir de l'aide à Gaza sans un changement immédiat et fondamental dans la manière dont l'aide circule. »
Guterres a souligné qu'avant le début de la guerre actuelle, le 7 de ce mois, "environ 500 camions traversaient quotidiennement la frontière avec Gaza".
Il a confirmé qu' en moyenne 12 camions sont entrés chaque jour ces derniers jours par le terminal de Rafah, à un moment où Gaza souffre d'un état de siège, et les besoins sont bien plus importants que jamais ».
Guterres a appelé à modifier le système de vérification du mouvement des marchandises via le poste frontière de Rafah pour permettre l'entrée d'un plus grand nombre de camions.
Dans un contexte connexe, le commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a déclaré vendredi que de nombreuses personnes mourront bientôt en raison du siège serré imposé par Israël, puissance occupante, sur la bande de Gaza, appelant à la fourniture d’une aide importante et continue.
Lazzarini a dit lors d'une conférence de presse tenue à Jérusalem : "Au moment où nous parlons, des gens meurent à Gaza. Ils ne meurent pas seulement à cause des bombes et des frappes. Un nombre bien plus important mourra bientôt des répercussions du siège imposé sur la bande de Gaza, qui est privée d'eau, d'électricité et de médicaments.
Il a ajouté : « Les services de base s'effondrent, les stocks de médicaments, de nourriture et d'eau s'épuisent et les eaux usées ont commencé à déborder dans les rues de Gaza, soulignant que les camions humanitaires entrés dans la bande de Gaza depuis le 21 octobre, sont insuffisants.
Et de poursuivre : "Le mécanisme actuel est voué à l'échec. Ce dont nous avons besoin, c'est d'une aide significative et continue. Nous avons besoin d'un cessez-le-feu humanitaire pour que cette aide parvienne à ceux qui en ont besoin."
Il a expliqué : « En ce qui concerne l'UNRWA, nous avons assez de carburant pour la journée ». Notant que l'agence a radicalement limité sa consommation, mais qu'elle a besoin de 160 000 litres de carburant par jour pour sécuriser ses services.
Concernant le bilan des martyrs et des blessés dans la bande de Gaza suite à l'agression israélienne, Lazzarini a souligné : « Dans le passé, et au cours des cinq ou six cycles de conflit dans la bande de Gaza, ces chiffres étaient considérés comme crédibles.
Lazzarini a confirmé qu'au moins 57 employés de l'UNRWA ont été martyrisés depuis le début de l'agression, le 7 de ce mois, expliquant que le bilan enregistré par l'agence onusienne reflète la moyenne du bilan total annoncé à Gaza.
Lors d'un point de presse vidéo depuis Genève, la Coordonnatrice des Nations Unies pour les affaires humanitaires dans les territoires palestiniens, Lynn Hastings, a déclaré qu'avant le 7 octobre, environ 46 camions-citernes entraient chaque jour dans la bande de Gaza, exigeant l'entrée des réservoirs de carburant dans la bande. .
Elle a ajouté qu'environ 300 à 400 000 personnes ont encore besoin d'aide dans le nord de la bande de Gaza.
L'Organisation mondiale de la santé a indiqué vendredi, que 23 des 35 hôpitaux de la bande de Gaza fonctionnent encore partiellement et que cinq camions transportant des fournitures pour l'Organisation mondiale de la santé sont entrés à Gaza depuis le 7 octobre, et que cette aide a atteint cinq hôpitaux du sud et deux au nord.
Le Programme alimentaire mondial a amené neuf camions transportant de l'aide alimentaire, notamment des conserves et de la farine de blé.
Le Programme alimentaire mondial coopère habituellement avec 23 boulangeries pour fournir du pain à 200 000 personnes hébergées dans des centres d'hébergement, confirmant que deux boulangeries seulement fonctionnent toujours.
F.N