Paris, le 13 novembre 2023, WAFA- Le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Riyad Al-Malki, a appelé l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) à prendre des mesures efficaces pour protéger notre peuple palestinien et son patrimoine.
S’exprimant devant la 23e session de la Conférence générale de l'UNESCO, Al-Malki a appelé à envoyer une mission de suivi interactif de l'UNESCO dans la ville de Gaza, à Jérusalem et dans le reste du territoire occupé de l'État de Palestine, et à prendre les mesures nécessaires pour mettre en œuvre la résolution présentée par le groupe arabe concernant l'impact de la guerre israélienne et ses répercussions sur Gaza relèvent de la compétence de l’organisation.
Le ministre palestinien a également invité les membres du Conseil exécutif et du Comité du patrimoine mondial à se rendre en Palestine pour prendre connaissance davantage sur les crimes de l'occupation israélienne.
Dans son discours, il a évoqué l'agression barbare d'occupation contre la bande de Gaza il y a 38 jours, soutenue par des discours de haine, de vengeance et de génocide, comme une continuation du crime de la Nakba de notre peuple, qui dure depuis 75 ans, et qui ne doit pas rester impuni ni tenu pour responsable.
Il a également évoqué le nombre de Palestiniens massacrés qui a dépassé les 11 078 martyrs, dont 74 % étaient des enfants et des femmes, ainsi que le déplacement forcé d'environ 1,5 million de personnes dans la bande de Gaza, le ciblage des journalistes et la destruction massive des infrastructures, de biens privés et publics, en plus de la destruction d'écoles et d'universités des Nations Unies, notamment la Chaire UNESCO d'astronomie et de physique, privant 600 000 étudiants du droit à l'éducation, outre la destruction de mosquées et d'églises, notamment : Église Saint Porphyre, la troisième plus ancienne église du monde.
Il a souligné que le nombre d'enfants palestiniens tués à Gaza dépasse le nombre de ceux tués dans les zones de conflit du monde entier.
Cette agression, a dit Al-Malki, s'est accompagnée de coupures d'eau, de nourriture, de médicaments, d'électricité et de carburant, et a pris pour cible les hôpitaux et le secteur de la santé, en plus des déclarations racistes et génocidaires des responsables israéliens et de la complicité de certains organismes internationaux de déshumaniser les Palestiniens.
Concernant la Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem, Al-Malki a révélé que les crimes continus de l'occupation et de ses colonialistes ont entraine le meurtre de plus de 180 Palestiniens depuis le 7 octobre dernier.
« Depuis que nous avons rejoint l'UNESCO, nous avons affirmé notre engagement envers ses nobles objectifs, qui font partie de nos objectifs nationaux, car nous aspirons à un monde dans lequel les nations sont attachées aux principes de liberté, de justice et de droits de l'homme ».
Al-Malki a appelé l'UNESCO et le Directeur général à se joindre aux positions juridiques et morales des chefs d'organisations internationales, du Secrétaire général des Nations Unies et du Haut-commissaire aux droits de l'homme, qui condamnent les massacres injustifiés commis par Israël et ses criminels.
Il a déclaré : « Nous suivons de près ces déclarations et nous rejetons la politisation et les deux poids, deux mesures de l'organisation, en soulignant ce qui a été confirmé par les rapports des commissions d'enquête internationales indépendantes lors des guerres précédentes, à savoir que les écoles et autres biens civils à Gaza n'étaient pas utilisés à des fins militaires. »
À cet égard, Al-Malki a appelé l’UNESCO à ne pas se laisser entraîner dans les faux récits de l’occupation pour justifier ses bombardements de civils, d’hôpitaux, d’écoles et d’universités.
H.A