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Accueil Rapports et Enquêtes 23/November/2023 09:31 PM

Des familles à Gaza vivent entre la douleur de la perte et la souffrance du déplacement

Des familles à Gaza vivent entre la douleur de la perte et la souffrance du déplacement

 

Gaza, le 23 novembre 2023, WAFA- La citoyenne Sahar Awad est assise entre les lits d'Abboud (12 ans), con neuve, et de Musab (14 ans), le neveu de son mari. Ils font partie des rares parents survivants de sa famille après qu'au moins 80 d'entre eux ont été martyrisés à l'agression israélienne en cours contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier.

A Rafah, dans une école ou abritent des dizaines de blessés qui ont été évacués des hôpitaux de la ville de Gaza, Sahar raconte comment elle s’est déplacée de la ville de Gaza.

‘Vendredi dernier, le bâtiment de six étages, a été bombardé et 80 personnes de la famille sont tombés en martyr, la famille d’Awad a été supprimés, complètement’, elle raconte.

Elle a également ajouté : ‘Apres le bombardement, ils sont allés pour évacuer les martyrs et les blessés, mais les avions de guerre israéliens les ont ciblés, encore une fois’.

Nous n'avons enterré que les corps qui ont volé dans les environs à cause de l’intensité des bombardements’, a-t-elle ajouté, notant que beaucoup sont toujours sous les décombres.

La jambe de Musab a été amputée, son visage était couvert de blessures, et il a perdu son frère qui a été tué pendant le raid sauvage.

Elle a fait référence à Aboud, qui a un tuyau en plastique qui sort de son ventre, et elle a murmuré en pleurant: "Il ne sait pas que toute sa famille a été martyrisée, sa mère, ses sœurs, son frère et sa grand-mère".

‘Seul son père est resté, car ils ont été blessés ensemble dans un bombardement quelques jours plus tôt’, a-t-elle ajouté.

‘Mon frère aîné et sa famille ont été massacrés, ma sœur a été déplacée de Beit Hanoun et est tombée en martyr avec son mari et ses enfants, il ne reste qu’Aboud. Mon beau-frère a perdu sa vie avec tous sa famille, ses fils, ses filles et ses petits-enfants, ils ont tous été effacés de l’état civil et personne n’a survécu".

Sahar a raconté à l'AFP (Agence de France presse) qu'elle avait fui avec sa mère et son fils Mohammed de quartier de Sheikh Radwan vers le sud de la bande de Gaza, et que son fils, qui poussait sa mère dans un fauteuil roulant, avait été capturé par l'armée d'occupation israélienne.

‘Il a été libéré hier soir, dans un état déplorable, il a été torturé, déshabillé et il ne peut pas parler, pour nous raconter ce que s’est passé avec lui’, elle a suivi.

Elle a indiqué qu’elle cherchait pour Musab et Aboud qui étaient dans l’hôpital indonésien a Beit Lahia au nord de Gaza, jusqu’à elle les a trouvés.

Il reste quelques personnes dans le quartier de Sheikh Radwan, dans la ville de Gaza. Sahar a déclaré que les citoyens refusaient de se déplacer vers le sud avant de retirer les corps de leurs proches sous les décombres et de les enterrer.

Elle a fait remarquer en pleurant : "Celui qui est parti, que Dieu ait pitié de lui, mais je me sens terrifiée pour les restes. Il n'en reste plus personne qu’eux’.

L'agression perpétrée par l'occupation israélienne, depuis l'air, la terre et la mer, sur la zone assiégée, a entraîné le martyre de plus de 14 800 citoyens, dont 6 150 enfants, et plus de 4 000 femmes. En outre, plus de 36 000 personnes ont été blessées, dans un bilan encore incertain. Le nombre de civils portés disparus est estimé à 7 000, dont plus de 4 700 enfants et femmes.

Tandis que les citoyens attendent que les bombardements cessent pendant des heures pour soigner leurs blessures, l'occupation continue de massacrer, intensifiant ses bombardements sur les camps de réfugiés, les centres d'hébergement et les maisons des citoyens.

La citoyenne Fadiya Zayed, ayant 33 ans, a donné naissance à son fils aîné Oday, de 20 ans, à l'âge de treize ans. " J'ai grandi avec lui et avec Qusay (son deuxième fils, de 19 ans) et ma fille Shahid de 17 ans", dit-elle.

Et il y a quelques jours, Oday et sa mère étaient devant la maison à Jabaliya (Le camp de réfugiés le plus grand dans la bande de Gaza), elle dit : ‘Les derniers mots qu'il m'a dit, c'est qu'il attendait le cessez-le-feu, et que la trêve serait vendredi, et il m'a demandé de préparer un banquet de riz et de poulet’.


Elle a ajouté: "Il y a eu un fort bombardement qui a tué des dizaines de martyrs, j'ai moi-même marché sur 50 personnes entre un martyr et un blessé, je cherchais Oday, la cendre et la fumée couvraient l'endroit et je ne pouvais le reconnaître que par sa ceinture".

"Nous étions tous ensemble, mais notre Dieu a choisi Oday d’être un martyr parmi nous", a-t-elle déploré.

Elle a poursuivi : « Nous avons été transférés dans une école à Rafah le lendemain et je n'ai pas senti que mon dos était blessé. La blessure au cœur et à la poitrine m'a empêché de sentir mon corps. C'était mon cœur qui saignait, pas mon dos." Lorsqu'elle est arrivée à l'hôpital de Rafah, les médecins ont soigné sa plaie infectée et il a nécessité 17 points de suture.

Elle a ajouté : "Gaza est dans l'obscurité totale comme des tombes. J'espère que mes enfants et moi mourrons pour que nous ne nous pleurions pas les uns les autres... Les vivants dans cette ville sont les morts."

N.S

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