Jérusalem, le 27 novembre 2023, WAFA- La municipalité israélienne de Jérusalem-Ouest a forcé aujourd'hui, lundi un résident palestinien de Jérusalem-Est occupée à auto-démolir son immeuble résidentiel sous prétexte de construire sans permis.
Talaat Hassasna a déclaré que la municipalité israélienne l'avait contraint à détruire son immeuble résidentiel, composé de quatre appartements, dans le quartier de Jabal al-Mukabber, au sud de Jérusalem occupée.
Il a déclaré qu'il avait commencé à le démolir lui-même pour éviter d'être condamné à une amende ou à payer des sommes exorbitantes si la démolition était effectuée par le personnel de la municipalité.
Hassasna a indiqué que le bâtiment abrite sa famille et celles de ses frères et qu’il est construit sur son terrain.
Les Palestiniens de Jérusalem disent qu'ils sont obligés de construire sans permis parce qu'il est impossible d'obtenir un permis de construire alors que le maire et le conseil municipal de la droite israélienne tentent de maintenir la population palestinienne de la ville au strict minimum tout en multipliant ses résidents juifs en approuvant la construction de milliers de nouveaux logements dans les colonies juives.
Près de 75% des demandes de permis des citoyens palestiniens de Jérusalem sont rejetées par la municipalité, selon des groupes de défense des droits.
Selon un rapport de l’agence de WAFA, les forces d’occupation ont détruit en 2021 environ 300 maisons en Cisjordanie et à Jérusalem occupée, sous prétexte de la construction sans permis surtout dans les zones « C » qui constitue 60 % de la Cisjordanie occupée et relève entièrement du régime militaire israélien, et les permis sont rarement accordés pour fournir des abris à leurs familles.
En revanche, Israël soutient la construction au sein des colonies coloniales existantes est nécessaire pour s'adapter à la « croissance naturelle » des colons. Par conséquent, il donne beaucoup plus facilement des permis de construire à plus de 700 000 colons juifs israéliens et leur fournit des routes, de l'électricité, de l'eau et des systèmes d'égouts qui restent inaccessibles à de nombreux Palestiniens voisins.
Les Palestiniens à Jabal Al-Mukabber :
Les résidents palestiniens du village de Jabal al Mukaber sont souvent harcelés par la police israélienne, qui effectue régulièrement des assauts dans le village et remet des avis de démolition et d'arrêt de la construction contre les maisons et les structures des résidents palestiniens, dans le but de les forcer à quitter la zone.
Les 300 000 Palestiniens de Jérusalem-Est sont discriminés dans tous les aspects de la vie, y compris le logement, l'emploi et les services, et sont également considérés comme des résidents qui pourraient être privés de leur droit de vivre dans la ville à tout moment et pour quelque raison que ce soit.
Selon un rapport du groupe israélien de défense des droits humains B'Tselem, les tribunaux israéliens pourraient être tenus responsables de crimes de guerre pour leurs politiques qui ont conduit à la dépossession des Palestiniens.
Le rapport, Fake Justice, montre que le soutien de la Cour à la politique de planification israélienne équivaut à soutenir la dépossession et le transfert forcé de Palestiniens, un crime de guerre au regard du droit international.
H.A