Ramallah, le 6 décembre 2023, WAFA - L'Autorité des Eaux a mis en garde contre les dangers qui pourraient résulter de la mise à exécution par l'armée d'occupation israélienne de ses menaces d'utiliser de grandes pompes pour pomper de l'eau de mer dans la bande de Gaza, sous prétexte d'inonder les tunnels, car cela provoquera une catastrophe hydrique et environnementale et des risques graves, en particulier sur les eaux souterraines, qui pourraient être difficiles à traiter à l'avenir.
L’Autorité a expliqué dans un communiqué ce mercredi, que la mise en œuvre de cette menace de pompage de l'eau de mer, aurait des effets dévastateurs sur l'aquifère côtier de la bande de Gaza, en termes d'augmentation sans précédent des taux de salinité des eaux souterraines, en raison de la salinité de l'eau de mer, qui est estimée à environ 30 000 mg/.
Et d’ajouter que cela entraînera la destruction du réservoir souterrain, éliminant ainsi tout espoir futur de réhabilitation, ce qui sape les efforts considérables et acharnés qui ont été déployés au cours des années précédentes pour remédier à la situation du réservoir souterrain et surmonter le désastre environnemental auquel le secteur a été confronté en 2020, et menace l'impossibilité d'y continuer la vie.
L’Autorité a indiqué que le pompage de l'eau de mer sous la bande dans des couches sableuses entraînerait la perturbation et la dilution du sol sableux, et donc un affaissement de la surface de la terre dans de nombreuses zones de la bande, ce qui menacerait l'effondrement des maisons et des bâtiments restants, et des infrastructures, en plus de sa réflexion sur l'augmentation du taux de salinité dans la bande de Gaza et sur les sols, qui la rendront incultivable.
L'Autorité de l'Eau a confirmé que les pratiques de l'occupation israélienne dans son agression contre la bande de Gaza sont considérées comme une violation sans précédent de toutes les lois, traités et normes internationaux, à travers le ciblage direct des citoyens civils et la destruction systématique de tous les éléments de première nécessité, sous le silence international absolu et d'une absence totale de légitimité internationale et de droit international humanitaire.
Dans sa déclaration, l'Autorité de l'Eau a mis en garde contre l'absence d'ingérence de la communauté internationale et son incapacité à assumer ses responsabilités dans la protection de notre population dans la bande de Gaza, soulignant que la communauté internationale est tenue d'assumer ses responsabilités, d'une manière qui veille à freiner l’occupation israélienne en arrêtant le processus de destruction de l’aquifère côtier par pompage d’eau de mer dans le réservoir.
L'aquifère côtier est considéré comme la principale source d'eau de la bande de Gaza, sur laquelle les citoyens comptent pour répondre à leurs besoins en eau pour divers usages. Ce réservoir s'étend sur toute la superficie de la bande de Gaza, et l'épaisseur de ses couches aquifères atteint environ 150 mètres.
Les couches aquifères de ce réservoir sont principalement constituées de dépôts de sable, de gravier et de grès.
Quant à la partie non saturée en eau, qui se trouve au-dessus des aquifères productifs, elle est également constituée de sable, de gravier, d'argile et de grès, et son épaisseur atteint environ 80 mètres, ce qui laisse entrevoir la possibilité de continuer à remédier à la situation du réservoir d'eau souterraine au cas où l'occupation pomperait de l'eau de mer dans le secteur de Gaza.
F.N
