Ramallah, le 20 décembre 2023, WAFA - Le président de l'État de Palestine, Mahmoud Abbas, a reçu aujourd'hui mercredi, au siège présidentiel de la ville de Ramallah, une délégation française dirigée par le président du Sénat français, Gérard Larcher.
Le Président a mis l’accent sur la nécessité de mettre fin à l'agression israélienne en cours contre le peuple palestinien par un cessez-le-feu immédiat et la guerre génocidaire, en particulier dans la bande de Gaza, afin d'épargner aux civils le fléau des bombardements, des meurtres, les massacres et les destructions provoqués par la machine de guerre israélienne.
M. Abbas a réitéré la nécessité d'ouvrir tous les points de passage, de doubler l'entrée des secours, des fournitures médicales et alimentaires, de fournir de l'eau, de l'électricité et du carburant le plus rapidement possible, pour que les hôpitaux et les installations de base puissent reprendre leur travail pour soigner des milliers de personnes blessées.
Il a également souligné la nécessité d'obliger Israël à mettre un terme à son agression contre notre peuple en Cisjordanie, y compris Jérusalem occupée, qui se traduit par les invasions de villes, villages et camps palestiniens, le meurtre de civils, la destruction d'infrastructures et mettre fin aux attaques contre les lieux saints islamiques et chrétiens, aux crimes de nettoyage ethnique et à d'autres crimes.
Le Président a réitéré son rejet du déplacement forcé du peuple palestinien et de sa prévention, que ce soit dans la bande de Gaza ou en Cisjordanie, y compris Jérusalem, tout en notant que la Cisjordanie est témoin de déplacements forcés et d'annexions silencieuses de terres palestiniennes par des colonisateurs terroristes et l'armée d'occupation.
M. Abbas a affirmé que la bande de Gaza fait partie intégrante de l'État palestinien et qu'il n'est pas possible d'accepter ou de traiter les plans des autorités d'occupation visant à la séparer ou à en séparer une partie, évoquant la nécessité de débloquer les fonds de dédouanement palestiniens.
« Notre peuple dans la bande de Gaza aura la priorité et ne sera pas abandonné. Il relève de la responsabilité de l'État de Palestine et nous n'avons pas quitté la bande de Gaza pour y retourner » dit-il.
Le Président a souligné notre vision politique globale et la nécessité pour l'État de Palestine de devenir membre à part entière des Nations Unies et de convoquer une conférence internationale de paix.
Et d’ajouter : « La paix et la sécurité ne peuvent être réalisées que par la mise en œuvre de la solution à deux États, basée selon les résolutions de légitimité internationale, qui incluent l'ensemble du territoire de l'État de Palestine en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, la bande de Gaza et la reconnaissance de l'État de Palestine, et que les solutions sécuritaires et militaires ont prouvé leur échec, mais il faut plutôt assurer la sécurité et la stabilité de la région ».
Le président Abbas a apprécié les positions de la France en faveur du peuple palestinien et de ses justes droits, ainsi que l'aide que la France a apporté à notre peuple dans la bande de Gaza.
F.N