Ramallah, le 8 janvier 2024, WAFA- Le Premier ministre Mohammad Shtayyeh a déclaré que la question des fonds de dédouanement détenus par Israël, reste inchangé, malgré l'intervention du président américain Joe Biden, de son conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan, de son secrétaire d'État Anthony Blinken et un certain nombre de dirigeants mondiaux.
« Israël rejette toujours les propositions de l'administration américaine sur la question des fonds de dédouanement, comme par exemple le transfert de cet argent vers la Norvège, qui à son tour nous le livre, même si nous l'avions accepté », a ajouté Shtayyeh dans son discours au début de la session gouvernementale à Ramallah lundi.
Le Premier ministre a souligné qu'Israël avait déduit le mois dernier 517 millions de shekels sur 750 millions de shekels des fonds de dédouanement, et nous avons donc refusé de les recevoir.
Dans un autre contexte, le Premier ministre a déclaré que Israël comparaîtrait jeudi prochain devant la Cour internationale de Justice, accusé d'avoir commis des massacres dans le but de génocide contre notre peuple.
Il a ajouté : « Les massacres continus perpétrés par Israël contre notre peuple à Gaza, qui augmentent chaque jour en Cisjordanie - famine, privation de médicaments et mort due au froid - tous les types de meurtres sont pratiqués par Israël, même les déclarations de ses dirigeants qui appellent au meurtre et aux massacres, mentionnant que les soldats et les colonialistes participent aux massacres et à la destruction et poussent les gens vers des déplacements forcés.
Il a poursuivi : « Tout au long de l'histoire, Israël a voulu apparaître comme une victime. Aujourd'hui, comme chaque jour depuis 1948, c'est un état de crime. Aujourd'hui, nous en sommes les victimes, comme chaque jour depuis 1948. Nos enfants, nos femmes et nos personnes âgées sont tués avec préméditation. »
Le Premier ministre a demandé : « Si ce qui se passe à Gaza n’est pas un crime de génocide, alors en quoi peut-il s’agir d’un génocide ? 22 mille martyrs en trois mois, 60 mille blessés, deux millions de déplacés. Couper l'eau et l'électricité et interdire les médicaments dans le but de tuer n'est-il pas un crime de génocide ? Le déplacement et les meurtres ne sont-ils pas du nettoyage ethnique et un génocide ? »
Il a souligné que la Cour internationale de Justice ne traiterait pas jeudi des dossiers du passé, mais plutôt des crimes qui se produisent aujourd'hui au vu et au su du monde entier, y compris les 15 juges de la Cour, exprimant son espoir qu'ils s’en tiendraient à côté de la vérité et non à la pression politique.
H.A