Ramallah, le 4 février 2024 WAFA - Le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés a condamné l'attaque commise par des colonialistes contre un moine chrétien à l'entrée de la Porte du Prophète David à Jérusalem occupée.
Dans un communiqué de presse aujourd'hui dimanche, le ministère des Affaires étrangères a considéré que cette attaque coloniale raciste reflète la culture de la haine, de la méchanceté et du déni de l'existence de l'autre, et reflète l'ampleur de l'incitation et de la mobilisation racistes reçues par les membres du mouvement colonial extrémiste, les organisations et associations, que ce soit à travers les écoles religieuses, et les campagnes et positions incendiaires déclarées par les ministres du gouvernement de l'occupation, comme Ben Gvir, Smotrich, et d'autres.
Il a ajouté que l'attaque exprime la nature des attaques contre le citoyen palestinien en général, sa terre et ses lieux saints chrétiens et islamiques à Jérusalem.
La diplomatie palestinienne a souligné que le sentiment de protection politique et juridique des milices colonialistes les encourage à persister à semer la haine et à commettre les crimes les plus odieux et les attaques provocatrices contre les citoyens palestiniens et les adeptes d'autres religions, ce qui reflète également l'étendue du contrôle, de la culture d’extrême droite israélienne sur de nombreux centres de décision de l’État occupant et de la propagation de sa culture obscurantiste et hostile, pour la paix entre les générations successives d’extrémistes.
Le chef des moines bénédictins de Terre Sainte, le père Nicodème Schnabel, a été attaqué et craché sur par un colonialiste, tandis qu'un autre insultait Jésus-Christ, que la paix soit sur lui, avec un langage obscène.
Concernant le même contexte, Dr Ramzi Khouri, membre du Comité exécutif de l'OLP et chef du Comité présidentiel supérieur pour les affaires ecclésiastiques en Palestine, a déclaré que le génocide en cours perpétré par le gouvernement israélien dans la bande de Gaza, associé aux attaques contre les lieux saints musulmans et chrétiens, les incursions quotidiennes dans les villes et les villages et les exécutions extrajudiciaires de Palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem occupée s'inscrivent dans la continuité des plans israéliens visant à déplacer de force les Palestiniens.
Khouri a souligné qu'Israël poursuit ses attaques brutales contre le peuple palestinien sans défense dans la bande de Gaza, ciblant impitoyablement les enfants, les femmes et les civils innocents. Il a souligné que ces crimes se sont considérablement intensifiés à la suite de la décision de la Cour internationale de Justice, qui montre le mépris flagrant d’Israël pour le droit international.
Voici une liste de nombreuses attaques et violations contre des chrétiens palestiniens et des lieux saints chrétiens documentées par le Haut Comité présidentiel pour les affaires ecclésiastiques en Palestine en 2023 à Jérusalem :
-Le 4 janvier, un cimetière appartenant à l'Église épiscopale évangélique a été vandalisé par des colons juifs israéliens.
-Le 29 janvier, des colons extrémistes israéliens ont attaqué le couvent arménien du Patriarcat arménien à Jérusalem et ont escaladé les murs du Patriarcat pour en retirer le drapeau.
-Le 2 février, des colons israéliens extrémistes ont pris d'assaut l'église de la Condamnation, brisé une statue de Jésus et tenté d'incendier l'église.
-Le 19 mars, des colons extrémistes israéliens ont fait irruption dans l’église de Gethsémani, dans la ville occupée de Jérusalem, et ont tenté de saboter les propriétés situées à l’intérieur de l’église.
-En juin, un colon israélien a jeté des pierres et brisé les vitraux de la salle de la Cène à Jérusalem, connue sous le nom de Cénacle.
-Lors de la cérémonie catholique de Pentecôte sur le mont Sion, au sud de la vieille ville de Jérusalem, une vingtaine de Juifs ultra-orthodoxes ont sonné des trompettes et ont juré bruyamment pour saboter la cérémonie. Les bruits forts, les injures et le harcèlement sont pratiqués quotidiennement par les colons juifs extrémistes, en particulier dans le quartier chrétien, afin de créer un environnement coercitif pour les chrétiens vivant dans la vieille ville de Jérusalem.
-En juillet, deux colons armés extrémistes israéliens ont pris d’assaut le complexe de l’église orthodoxe dans la région du Mont Sion à Jérusalem occupée, ont répandu des objets sur le terrain de l’église et ont annoncé qu’ils y resteraient. Lorsqu’un responsable de l’église leur a demandé de partir, les colons ont commencé à lui crier des insultes et des insultes racistes, lui disant de « sortir » du terrain et affirmant que « le mont Sion appartient au peuple juif ».
-Le 21 juillet, un clergé chrétien a été insulté par un garde israélien près du mur ouest de la mosquée al-Aqsa (mur de Buraq), alors qu'il tentait de le forcer à retirer sa croix.
R.N
