Athènes, le 16 février 2024, - Le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Riyad Al-Maliki, a rencontré son homologue grec, Giorgos Gerapetrisis, dans la capitale, Athènes, lors de sa visite officielle en République grecque, dans le cadre du mouvement diplomatique et des efforts déployés concernant la question palestinienne aux niveaux régional et international.
Les deux ministres ont souligné les relations de coopération distinguées qui unissent la Palestine et la Grèce sur de nombreuses questions d'intérêt commun, ainsi que la nécessité de renforcer ces relations dans plusieurs domaines et à tous les niveaux.
Al-Maliki a informé son homologue grec sur les graves répercussions que subissent les territoires palestiniens en raison de l'escalade des crimes de l'occupation israélienne dans toutes les villes palestiniennes en plus de l'escalade du terrorisme des colons en Cisjordanie.
Il a également l'informé de l'escalade de l'activité coloniale dans le territoire palestinien occupé, de sa judaïsation visant à effacer l'identité et le récit palestiniens, et de renforcer cela par plusieurs mécanismes, notamment le ciblage des lieux saints islamiques et chrétiens de manière systématique et croissante, et de mener des attaques militaires élargies contre des camps de réfugiés qui incarnent la Nakba et la réalité de la tragédie du peuple palestinien.
Al-Maliki a mis en garde contre la gravité de la situation à la lumière de la menace d'Israël, la puissance occupante, d'envahir la ville densément peuplée de Rafah, et des conséquences désastreuses de cette opération militaire, puisqu'elle abrite environ 1,5 million de Palestiniens déplacés.
Il a appelé la Grèce, l'Union européenne et la communauté internationale à intensifier leurs efforts, à activer la voie légale et à faire pression sur Israël pour qu'il se conforme et adhère aux résolutions internationales et onusiennes pertinentes, et qu'il se concentre, au stade actuel, sur l'arrêt de l'agression, en empêchant la mise en œuvre de l'invasion de la ville de Rafah, garantissant l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza et répondant aux besoins fondamentaux de l'ensemble de la population, tels que la nourriture, l'eau et l'électricité, le carburant et autres.
De son côté, le ministre grec des Affaires étrangères a exprimé la profonde préoccupation de son pays « face à l'escalade de la violence à Gaza et à sa propagation à une échelle plus large, s'étendant à la Cisjordanie et aux zones voisines, notamment avec les menaces israéliennes concernant la ville de Rafah ».
Il a souligné que « la Grèce rejette l'idée d'un déplacement forcé des habitants de Gaza et leur droit de rester dans leurs maisons », soulignant « la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat et de toutes les formes d’hostilités en permanence, avec la nécessité d’apporter une aide humanitaire à la population de Gaza sans obstacles et à travers des mécanismes efficaces qui incluent la création d’hôpitaux de campagne à Gaza pour soigner des dizaines de milliers de blessés. »
Le ministre grec a également souligné la position ferme de son pays sur la question palestinienne, qui est conforme à la position de l'Union européenne, basée sur le fait que la paix, la stabilité et le développement dans la région ne peuvent être réalisés qu'en parvenant à la solution à deux États et en incarnant un État palestinien indépendant, capable de coexister pacifiquement avec Israël sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, en conformément aux résolutions de l’ONU et aux lois internationales pertinentes.
Dans ce contexte, Gerapetrisis a souligné que « l'Autorité palestinienne est un élément clé de la solution politique à la question palestinienne, qui nécessite un travail pour renforcer et soutenir les dirigeants palestiniens légitimes et leur permettre de participer aux initiatives politiques visant à apporter la paix ».
Au cours de la réunion et de la conférence de presse qui a suivi, les deux ministres ont souligné la responsabilité de la communauté internationale et de toutes ses parties, individuellement et collectivement, de protéger le peuple palestinien, de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et de consolider la paix et la stabilité dans la région, à travers diplomatie et sous les auspices des Nations Unies.
Ils ont également affirmé leur totale disponibilité à soutenir toute initiative capable de promouvoir la paix régionale et mondiale et de parvenir à une solution juste, globale et applicable à la question palestinienne.
H.A