Beyrouth, 16 février 2024, WAFA- Le lancement du rassemblement « Journalistes pour la Palestine » a été annoncé aujourd'hui vendredi à Beyrouth, coïncidant avec le lancement d'une campagne de collecte de signatures auprès des journalistes du Liban et du monde arabe pour faire pression sur l'affaire portée devant la Cour pénale internationale depuis avril 2022, soumise par le Syndicat des journalistes palestiniens, la Fédération internationale des journalistes et le Centre international pour la justice pour les Palestiniens, afin de tenir Israël pour responsable des crimes de ciblage délibéré des journalistes et des installations médiatiques.
La cérémonie de lancement s'est déroulée en présence du ministre libanais de l'Information, Ziad Al-Makari, du directeur du bureau des médias de l'ambassade de l'État de Palestine, Wissam Abu Zeid, représentant l'ambassadeur, du rédacteur en chef Joseph Al-Qasifi, le représentant de la Fédération internationale des journalistes au Liban, Ali Youssef, et le chef des journalistes palestiniens, Nasser Abu Bakr, via la plateforme « Zoom », l'universitaire et chercheur Dr. Hayat Al-Hariri et un certain nombre de médias palestiniens et libanais. Les professionnels sont membres du groupe « Journalistes pour la Palestine ».
Al-Makari a déclaré : "Les journalistes d'aujourd'hui ne meurent pas par erreur ou par dommages collatéraux, mais plutôt par préméditation des journalistes en Palestine, ainsi que nos trois martyrs au Liban, ont été assassinés devant le silence suspect des organisations internationales, malgré les signaux sur leurs casques, leurs voitures : telle est la stratégie de l'armée israélienne dans le cadre de ses projets visant à faire taire la voix de la vérité. "
Il a poursuivi : "Ce que nous attendons de la création de cette rencontre, c'est qu'elle soit un véritable pas en avant vers des réalisations permettant de changer l'équation, et la meilleure preuve en est que l'image qui a été diffusée au monde depuis Gaza et le sud du Liban.
À son tour, Youssef a confirmé que la Fédération internationale des journalistes suit le rythme de la guerre contre Gaza dans son ensemble et que le Syndicat des journalistes palestiniens participe à ses activités et à la documentation des crimes contre les journalistes.
Il a déclaré : « Nous, en tant que fédération internationale, avons déposé des plaintes auprès de la Cour pénale internationale avant le martyre de notre collègue Sherine Abu Aqla, qui a été l'un des dossiers qui ont été ajoutés aux procès, mais le tribunal, comme toutes les institutions internationales, ne suit pas les procès soumis par les Arabes,
Il a annoncé l'approbation du Comité exécutif de la Fédération internationale pour faire du 26 de chaque mois une date périodique pour les pauses et les discours au sein de toutes les institutions de presse sans exception, dans les pays arabes et dans le monde, et en coopération avec les ministères de l'information et le institutions qui supervisent les médias.
Pour sa part, Al-Hariri a déclaré : « Nous avons contactee un certain nombre de collègues journalistes en Égypte, en Tunisie, en Algérie, en Jordanie et, bien sûr, en Palestine, pour connaître le noyau de cette idée lancée depuis la République arabe d'Égypte vers récolter une campagne de signatures."
Elle a ajouté : "Nous annonçons la création d'un lobby arabe, dont l'objectif est de récolter une large campagne de signature médiatique qui constituera une carte de pression pour faire avancer le procès intenté depuis 2022 à la Cour pénale internationale".
Pour sa part, Abou Bakr a déclaré : « Depuis le début de cette guerre d'agression contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza, à Jérusalem, et en Cisjordanie, plus de cent vingt journalistes ont été tués, des dizaines ont été blessés et plus de 80 institutions médiatiques ont été complètement détruites. Nous avons également assisté à la disparition de deux journalistes.
Il a poursuivi : « Nous sommes quotidiennement soumis à une guerre globale de génocide et de crimes de guerre continus de la part de l'occupation, mais nous vous promettons que nous continuerons à couvrir, à transmettre la vérité sur ces crimes et à accroître notre détermination et notre défi à la réalité à laquelle notre peuple palestinien est exposé, en particulier dans la bande de Gaza et dans tous les territoires palestiniens. »
Il a souligné que des mesures juridiques seront prises pour poursuivre les assassins et les empêcher d'échapper à toute sanction, ajoutant : "Nous organiserons le 26 février une journée internationale de solidarité avec les journalistes palestiniens, lors de manifestations devant les syndicats, les fédérations de presse et les institutions médiatiques autour du monde."
F.N
