Genève, le 19 mars 2024, WAFA- Le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a déclaré aujourd'hui mardi, que les restrictions imposées par Israël à l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza, qui s'apparenter à une méthode de famine, pourrait être considéré comme un crime de guerre.

Cette évaluation intervient après qu'un rapport soutenu par l'ONU a fait savoir lundi, que la famine pourrait survenir d'ici mai, car l'agression israélienne qui dure depuis plus de cinq mois dans la bande de Gaza, qui compte 2,3 millions d'habitants, n'a pas cessé.

"L'ampleur des restrictions imposées par Israël à l'entrée de l'aide à Gaza, ainsi que la manière dont les hostilités se poursuivent, pourraient équivaloir à l'utilisation de la famine comme moyen de guerre, ce qui constitue un crime de guerre", a déclaré Turk.

Les agences humanitaires tiennent l'occupation israélienne pour responsable du siège de Gaza.

« Israël, en tant que puissance occupante, a l’obligation d’assurer la fourniture de nourriture et de soins médicaux à la population proportionnellement à ses besoins et de faciliter le travail des organisations humanitaires pour fournir cette assistance », a souligné Turk par l’intermédiaire de son porte-parole Jeremy Lawrence.

« La malnutrition et l’insécurité alimentaire pourraient avoir dépassé les niveaux de famine dans le nord de Gaza, et les taux de mortalité liés à la faim vont probablement bientôt augmenter », selon un rapport publié lundi. par la Classification intérimaire intégrée de la sécurité alimentaire.

"Les mécanismes d'adaptation que nous avons observés au cours des dernières semaines, voire des derniers mois, sont la consommation de graines pour oiseaux, de fourrage pour le bétail, d'herbes sauvages et d'herbes", a déclaré Jens Laerke, porte-parole du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires.

"Ils ont déjà utilisé tout cela. Nous avons surmonté cette épreuve. Il ne reste littéralement plus rien", a-t-il ajouté.

Türk a déclaré que la crise était « d’origine humaine » et qu’elle était « totalement évitable ».

"Tous les services de base doivent être rétablis, y compris l'approvisionnement en nourriture, en eau, en électricité et en carburant", a-t-il ajouté.

F.N