Tulkarem, le 21 avril 2024, WAFA-
Par Yamen Nobani
Une nouvelle matinée a commencé dans le camp de réfugiés sinistrée de Nour Shams qui a témoigné pendant trois jours une agression la plus brutale et violente dont le camp ait été témoin depuis 2002, au cours de laquelle, 14 palestiniens ont été assassinés au milieu des destructions à grande échelle.
Des milliers de réfugiés Palestiniens de ce camp ont pris part aux funérailles des martyrs, qui ont eu lieu entre la destruction des rues et les décombres indescriptibles des maisons, une scène se répète en territoire occupé depuis la Nakba de 1948.
L’agression israélienne contre « Nour Shams » a commencé à cinq heures de l'après-midi, jeudi 18 avril, et a pris fin hier soir, samedi : « Plus d'une centaine de véhicules militaires israéliens ont écrasé les rues et ruelles du camp de Nour Shams, qui a connu 22 incursions depuis le 7 octobre dernier jusqu'à aujourd'hui, au cours desquelles, 56 Palestiniens ont été tués ».
« D'une longueur d'environ neuf mètres, d'une hauteur allant jusqu'à quatre mètres et demi, d'une largeur dépassant quatre mètres et d'un poids de 62 tonnes, quatre bulldozers militaires D9 ont pris d'assaut le camp de Nour Shams, dont les rues ne font pas plus de quatre mètres de large et moins de deux mètres de profondeur dans le camp, et ont démoli des maisons, et endommagé les magasins et les infrastructures ».
Nihad Al-Shaweesh, directeur des services du camp de Nour Shams, a déclaré à « WAFA » : « Nous recensons toujours les pertes et les dégâts causés par l’occupation israélienne dans le camp, et nous avons commencé à coordonner avec les autorités compétentes avec des tournées pour constater et évaluer les dégâts, et demain nous publierons des statistiques officielles sur tout ce qui concerne la récente agression barbare ».
Au cours de l'agression, selon Al-Shaweesh, 14 palestiniens du camp ont été tués, 40 autres ont été blessés, plus de 30 ont été arrêtés, plus de 30 maisons ont été complètement ou partiellement démolies.
« Plus de 30 magasins ont été endommagés dans la rue principale et à l'intérieur du camp, et l'on compte encore les dégâts causés aux habitations et aux magasins, et ces chiffres vont certainement augmenter ».
Il a souligné que les bulldozers de l’occupation ont détruit les réseaux d’électricité, d’eau, de communication et d’égouts dès le premier moment où ils ont pris d’assaut le camp, et ont rasé au bulldozer la plupart des rues et ruelles du camp, qui n’étaient plus utilisables.
Al-Shaweesh a déclaré que plus de 100 obus « Energa » ont été tirés sur les maisons des citoyens du camp, dont 30 obus sur une maison, provoquant l'incendie d'un certain nombre d'entre elles.
Situé à 3 km à l’est de Tulkarem, sur la route principale reliant les villes de Naplouse et de Tulkarem et sa population à la mi-2023 étaient d'environ 7 083 réfugiés, le camp Nour Shams a été créé en 1952, sur une superficie d'environ 230 dunums.
« Avant 1952, les réfugiés palestiniens vivaient dans des tentes dans la vallée de Jénine, près de la zone de « Janzour », jusqu'à ce qu'une tempête de neige détruise leurs tentes en 1950, et après cela ; les habitants se sont réfugiés dans les zones autour de Wadi Al-Shaer, notamment dans l'ancienne prison britannique de Nour Shams ; L'UNRWA a commencé à construire des logements en 1956 ».
Le camp Nour Shams a reçu ce nom en référence à la prison de Nour Shams, que les Britanniques utilisaient depuis leur occupation de la Palestine en 1919 après JC pour emprisonner les personnes condamnées à de lourdes peines à mort ou à la réclusion à perpétuité.
Les origines des réfugiés du camp remontent aux villages situés à proximité de la ville de Haïfa, à savoir: Al-Kafrain, Qanir, Sabbarin, Umm Al-Zinat, Jazm, Ain Ghazal, Arara, Al-Ghabiyya, Umm Al-Shuf, Al-Lajjun, Al-Shuqairat et Umm Al-Fahm.
H.A