Washington, le 2 mai 2024, WAFA- La vague de protestations étudiantes s'intensifie depuis deux semaines dans les grandes universités américaines, de la Californie à l'ouest, aux États du nord-est, en passant par les États du centre et du sud, comme : « le Texas et l'Arizona », contre la guerre dans la bande de Gaza.
A travers ces manifestations, les étudiants exigent que leurs universités coupent les liens avec Israël ou avec les entreprises qui y sont liées.
« Washington Post », un journal américain a révélé que 1 700 manifestants ont été arrêtés dans les universités américaines, alors que la police américaine s'est déployée dans plusieurs universités et a procédé à de nouvelles arrestations, après s'être ingérée dans des établissements d'enseignement à Los Angeles et New York, tandis que les États-Unis assistent à une mobilisation contre la guerre à Gaza.
À l'Université de Californie à Los Angeles, des affrontements ont eu lieu mardi soir et mercredi lorsqu'un groupe important de personnes, pour la plupart masquées, a attaqué un camp pro-palestiniens.
À l'Université du Texas à Dallas, la police américaine a démantelé un camp de protestation et arrêté au moins 17 personnes accusées d'« agression criminelle », selon l'université.
Les forces de l'ordre ont également arrêté de nombreuses personnes à l'université Fordham de New York et évacué un camp installé sur le campus dans la matinée, selon les responsables.
De son côté, la police de New York a rapporté lors d'une conférence de presse qu'environ 300 personnes avaient été arrêtées dans deux universités de la ville.
Mardi et mercredi soir, les forces de sécurité intervenues massivement ont expulsé les étudiants qui occupaient un bâtiment de la prestigieuse université Columbia à Manhattan.
À son tour, une coalition de groupes d’étudiants pro-palestiniens de l’Université de Columbia a déclaré sur Instagram : « Ils ont arrêté des gens au hasard (...) Un certain nombre d’étudiants ont été blessés au point qu’ils ont dû être transportés à l’hôpital. »
D'autres camps ont également été démantelés dans les universités de l'Arizona à Tucson (sud-ouest) et à Madison dans le Wisconsin (nord), selon les médias locaux.
De son côté, l'université Brown de Providence, dans le Rhode Island (nord-est), a annoncé avoir trouvé un accord avec les étudiants, stipulant le démantèlement de leur camp de protestation en échange de mener par l’’université un vote sur « le désinvestissement de Brown des entreprises qui facilitent et profitent du génocide à Gaza ».
Les manifestants prônent le désinvestissement par leurs universités des entreprises qui profitent de l'occupation, notamment à cause de l’opacité de ces investissements et du manque de transparence dans l’annonce des données, et du fait que les universités ne devraient pas être complices de violations des droits de l’homme.
Les investissements des universités américaines en Israël sont divisés en investissements directs et indirects. Dans le premier cas, les universités américaines investissent directement dans les entreprises israéliennes par le biais de leurs propres fonds d'investissement, et cela comprend des actions, des obligations ou des fonds de capital. Quant aux investissements indirects, l’argent des fonds universitaires est investi dans des sociétés d’investissement étrangères, qui détiennent généralement des investissements ou des participations dans des sociétés israéliennes.
Les investissements de ces universités sont concentrés dans le secteur technologique israélien, et les entreprises américaines constituent près des deux tiers des centres de recherche et développement établis par les sociétés multinationales en Israël, qui comptent plus de 300 centres. Selon les données du Département d’État américain sur le climat d’investissement en 2023.
Des sociétés telles qu’Intel, Cisco, Motorola, Applied Materials et Hewlett-Packard, qui attirent généralement des fonds provenant des fonds universitaires américains, sont largement présentes en Israël.
H.A
