Doha, le 8 mai 2024, WAFA- Le Qatar a fermement condamné mercredi le bombardement de la municipalité de Rafah par l'armée israélienne, appelant à une action internationale pour mettre fin à l'invasion israélienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
Dans un communiqué, le ministère qatari des Affaires étrangères a appelé à « une action internationale urgente pour empêcher l'invasion de la ville (de Rafah) et la commission d'un génocide et pour assurer une protection totale aux civils ».
Il a également averti que le déplacement forcé des civils de Rafah « constitue une grave violation du droit international et ne ferait qu'aggraver la crise humanitaire dans la bande de Gaza assiégée ».
Plus tôt hier, les forces d'occupation israéliennes ont occupé le côté palestinien du poste frontière de Rafah, interrompant complètement le flux d'aide vers la bande de Gaza.
Après avoir contrôlé le passage de Rafah, les troupes d'occupation ont fermé le principal passage terrestre par lequel l'aide entre à Gaza, et les blessés et les malades partent se faire soigner en dehors de la bande. Cela risque d'exacerber la crise humanitaire, d'autant plus que les stocks alimentaires à Gaza ne couvrent qu'un à quatre jours, selon les Nations Unies.
Rafah est le dernier refuge pour les personnes déplacées dans cette bande de Gaza déchirée par la guerre. Depuis le début de l'opération terrestre lancée par les forces d'occupation sur la bande de Gaza le 27 octobre de l'année dernière, l'armée d'occupation a demandé aux gens de se diriger vers le sud depuis le nord et le centre de la bande de Gaza, affirmant qu'il s'agissait de « zones sûres ».
Aujourd'hui, Rafah, malgré sa petite superficie estimée à environ 65 kilomètres carrés, abrite plus de 1,5 million de Palestiniens, qui vivent dans des conditions misérables dans des milliers de tentes réparties dans toute la ville.
L’agression israélienne contre Gaza a jusqu’à présent tué plus de 34 700 personnes, dont une majorité d’enfants et de femmes, et blessé plus de 78 200 autres, tandis que des milliers de victimes restent sous les décombres.
H.A