Washington, le 14 mai 2024, WAFA - Le responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, a déclaré que la diplomatie américaine au Moyen-Orient commençait à montrer des signes de « fatigue » et a appelé le bloc à déployer davantage d'efforts pour établir un État palestinien.
Lors d’une visite dans l’État américain de Californie, Borrell a une fois de plus vivement critiqué l’escalade militaire israélienne, soulignant que les citoyens palestiniens de Gaza « meurent de faim et souffrent à des degrés inimaginables considérant que ce qui se passe est une « catastrophe causée par l’homme.
"Je constate une certaine fatigue du côté américain à l'idée de continuer à s'engager dans la recherche d'une solution", a déclaré Borrell dans un discours prononcé lundi à l'Université de Stanford et publié mardi.
Il a déclaré : "Nous essayons avec les Arabes d'aller de l'avant" afin de faire de la solution à deux Etats, une réalité".
Le secrétaire d'État américain Anthony Blinken a effectué sept tournées au Moyen-Orient depuis octobre dernier, exhortant Israël, la puissance occupante, à autoriser davantage d'aide à entrer dans la bande de Gaza, mettant en garde contre une escalade régionale et appelant Israël à accepter une solution à deux États, mais les États-Unis ont abandonné en utilisant leur droit de veto.
La semaine dernière, l'Assemblée générale des Nations Unies a voté en faveur de l'adhésion à part entière de l'État de Palestine, dans une démarche symbolique à laquelle se sont opposés neuf pays: les États-Unis, Israël, la Hongrie, la République tchèque, l'Argentine, les Palaos, Nauru, la Micronésie, et Papouasie-Nouvelle-Guinée, alors que la France a soutenu l'octroi à la Palestine d'une adhésion à part entière aux Nations Unies, l'Allemagne s'est abstenue lors du vote, ainsi que 24 pays.
Borrell a reconnu que le vote montrait une "grande division" au sein de l'Union européenne à propos de Gaza, contrairement à la guerre en Ukraine, mais cela ne signifie pas que nous ne devons pas assumer une plus grande responsabilité simplement parce que nous avons autorisé les États-Unis à rechercher une solution", a-t-il ajouté.
En février, Borrell, et un ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, a critiqué l’afflux d’armes américaines vers Israël, faisant référence à une déclaration du président américain Joe Biden dans laquelle il reconnaissait que le nombre de morts à Gaza était très élevé.
La semaine dernière, Biden a menacé pour la première fois de suspendre l'aide militaire à Israël s'il ignorait les avertissements américains et poursuivait une opération militaire à grande échelle dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qui regorge de personnes déplacées, notant qu'un envoi de bombes américaines vers Israël avait déjà été gelé.
Malgré tous les avertissements américains et internationaux, les forces d'occupation israéliennes ont intensifié leur agression contre la bande de Gaza, y compris Rafah, d'où environ 450 000 citoyens ont été déplacés de force ces derniers jours, selon l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).
Les forces d'occupation continuent également de fermer le poste frontière de Rafah et le poste commercial de Karam Abu Salem, dans le sud de la bande de Gaza, au milieu des avertissements d'une catastrophe humanitaire sans précédent.
Dans un bilan infini, le nombre de martyrs depuis le début de l'agression contre la bande de Gaza a atteint 35 173 martyrs, dont la majorité étaient des enfants et des femmes, en plus de 79 061 blessés, et des milliers de victimes sont toujours sous les décombres.
F.N
