Londres, le 15 mai 2024, WAFA- Amnesty International a déclaré que le déplacement forcé en cours de près de deux millions de Palestiniens et la destruction massive des biens et des infrastructures civiles dans la bande de Gaza occupée mettent en lumière le terrible bilan d'Israël en matière de déplacement des Palestiniens et son refus constant de respecter leur droit au retour au cours des 76 dernières années. 

Dans un communiqué de presse publié mercredi, l’organisation a ajouté, a l’occasion de la 76eme anniversaire, qu’Israël a déplacé plus de 800 000 palestiniens, après l’occupation de 1948. 

" Ces derniers jours, Israël a forcé plus de 150 000 Palestiniens à quitter Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, en même temps qu'il intensifiait ses opérations terrestres et aériennes dans la région, mettant en danger des milliers de vies et empêchant l'arrivée d'une aide humanitaire indispensable. ", Amnesty a affirmé. 

Amnesty international a souligné que la majorité de ceux qui ont fui ont été déplacés à plusieurs reprises en raison de l'attaque militaire israélienne impitoyable sur la bande de Gaza depuis sept mois.  

Erika Guevara, directrice de la recherche des activités de lobbying, des politiques et des campagnes d'Amnesty International, a indiqué : " Des générations de Palestiniens à travers les territoires occupés ont été traumatisés par le fait qu'ils ont été déracinés de leurs terres et que leurs biens ont été confisqués à plusieurs reprises sans espoir de rentrer chez eux, ce qui a laissé une profonde blessure en eux-mêmes". 

Elle a également souligné qu'il est "très effrayant de voir les scènes effrayantes de la Nakba de 1948, comme les Palestiniens l'appellent, se reproduire alors que de nombreux Palestiniens de la bande de Gaza sont obligés de fuir à pied, à la recherche de la sécurité, et que l'armée israélienne et les colons soutenus évacuent les Palestiniens de la Cisjordanie de leurs maisons". 

En outre, elle a suivi : ‘Le même sort a été infligé à plus de 350 000 Palestiniens qui ont fui la guerre de juin 1967 et l'occupation israélienne de la bande de Gaza et de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est. Un rapport d'Amnesty International de 2022 montre que l'accaparement discriminatoire des terres et des biens des Palestiniens les prive de leurs droits, y compris le droit au retour, une politique clé du régime d'apartheid israélien’. 

N.S