La Haye, le 25 mai 2024, WAFA- Aujourd'hui, vendredi, la Cour internationale de Justice a commencé sa session pour rendre sa décision concernant la demande de cessez-le-feu de l'Afrique du Sud dans la bande de Gaza.
La Cour internationale de justice ordonne à Israël d'arrêter « immédiatement son offensive militaire, et toute autre action menée dans le gouvernorat de Rafah », conformément aux obligations lui incombant au titre de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.
Selon la CIJ, l'opération actuelle serait susceptible « d'infliger au groupe des Palestiniens de Gaza des conditions d'existence capables d'entraîner sa destruction physique totale ou partielle ».
La plus haute juridiction de l'ONU demande également à Israël de prendre des mesures pour « garantir l'accès sans entrave à la bande de Gaza » afin de permettre aux organes compétents « d'enquêter sur des allégations de génocide ».
La Cour, qui siège à La Haye aux Pays-Bas, ordonne enfin que le poste frontière de Rafah soit maintenu ouvert, afin d'acheminer « à grande échelle » les services de base et l'aide humanitaire.
La CIJ a également décidé qu'Israël devait soumettre un rapport sur les mesures qu'il prendrait, dans un délai d'un mois à compter de la date de publication de la décision.
Les juges « ne sont pas convaincus que les efforts d'évacuation et les mesures connexes qu'Israël affirme avoir prises soient suffisants pour atténuer l'immense risque pour les Palestiniens à Rafah, a déclaré la CIJ.
« Israël n'a pas fourni suffisamment d'informations sur la sécurité de la population pendant le processus d'évacuation, ni sur la disponibilité de nourriture, d'eau, d'assainissement et de médicaments pour les 800 000 Palestiniens qui ont déjà fui Rafah jusqu'à présent ». « En conséquence, la Cour estime qu'Israël n'a pas suffisamment répondu et dissipé les inquiétudes soulevées par son offensive militaire à Rafah. »
La Cour internationale de Justice a déclaré que la situation actuelle résultant de l'attaque militaire israélienne à Rafah entraîne un risque supplémentaire de causer un préjudice irréparable aux droits raisonnables revendiqués par l'Afrique du Sud, et qu’il y a urgence, ce qui signifie qu’il existe un risque réel et imminent qu’un « tel préjudice » se produise avant que le tribunal ne rende sa décision finale.
L'ordonnance de la Cour mondiale a été adoptée par un panel de 15 juges du monde entier par 13 voix contre 2.
La CIJ, dont les ordonnances sont juridiquement contraignantes mais manquent de mécanismes d'application directs, n'est pas allée jusqu'à appeler à un cessez-le-feu complet aujourd'hui.
H.A