New York, le 29 mai 2027, WAFA- L'Algérie a soumis un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU visant à « arrêter les tueries » à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, alors qu'Israël intensifie ses attaques dans cette zone densément peuplée.
« L'Algérie fera circuler cet après-midi un projet de résolution sur Rafah. Ce sera un texte court et décisif, pour mettre fin aux tueries de Rafah », a déclaré l'ambassadeur algérien auprès de l'ONU, Amar Bendjama, à la presse à l'issue d'une réunion du Conseil de sécurité.
Le projet de résolution appelle Israël à « mettre immédiatement fin à son offensive militaire et à toute autre action à Rafah ».
Il exige un cessez-le-feu immédiat respecté par toutes les parties et la libération « immédiate et inconditionnelle » de tous les otages, tout en exigeant que les parties « respectent leurs obligations en vertu du droit international à l'égard de toutes les personnes qu'elles détiennent ».
Le projet de résolution exprime également une « grave préoccupation » face à la situation humanitaire catastrophique avec une famine qui s'étend dans toute la bande de Gaza et condamne le « ciblage aveugle » des civils et des infrastructures civiles.
Bendjama a exprimé la condamnation par l'Algérie des frappes aériennes israéliennes contre les tentes des personnes déplacées à Rafah, qui ont entraîné la mort de plus de 45 citoyens, dont des femmes et des enfants.
Il a souligné que ces attaques ont eu lieu seulement 48 heures après qu'un ordre a été émis par la Cour internationale de Justice, demandant à Israël de mettre fin à son attaque contre Rafah, soulignant que l'ordre de la CIJ est juridiquement contraignant et que l'occupant est obligé, en vertu du Charte des Nations Unies, y compris l'article 94/1, de respecter ses décisions dans tout différend auquel il est partie.
Il a ajouté que le Conseil de sécurité est mandaté, en vertu de la même Charte, pour formuler des recommandations ou prendre une décision sur les mesures à prendre pour mettre en œuvre cette décision, et qu'il doit désormais veiller au respect de la légitimité internationale.
Il a appelé les membres du Conseil de sécurité à assumer leurs responsabilités face à l'occupation israélienne, qui a choisi de répondre par un bain de sang à la Cour internationale de Justice, soulignant qu'elle ne devrait pas être une exception.
Il convient de mentionner que cette session constitue la première action du Conseil de sécurité depuis l'attaque lancée par les avions de combat de l'occupation contre des tentes de réfugiés à Rafah, et cette réunion sera suivie d'autres démarches que l'Algérie entend initier au niveau du Conseil de sécurité.
Les États-Unis ont opposé leur veto à trois résolutions précédentes du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu à Gaza depuis le 7 octobre et ont qualifié de « non contraignante » la résolution de cessez-le-feu du 25 mars, adoptée avec l'abstention des États-Unis.
La décision de l’Algérie intervient après qu’au moins 45 personnes ont été tuées, pour la plupart des femmes et des enfants, et près de 250 blessées lors d’une frappe israélienne contre un camp de personnes déplacées dans la ville de Rafah, au sud de Gaza, dimanche. Cela s'est produit près de la base logistique de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Tal al-Sultan.
H.A