Genève, le 25 juin 2024, WAFA- Philippe Lazzarini, Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), a confirmé aujourd'hui mardi, que dix enfants perdent une ou deux jambes chaque jour dans la bande de Gaza.
"En gros, chaque jour, nous avons 10 enfants qui perdent en moyenne une ou deux jambes", a déclaré Lazzarini lors d'une conférence de presse tenue au siège des Nations Unies à Genève, en Suisse. Il a expliqué que ces chiffres n'incluent pas les enfants ayant perdu des membres supérieurs.
Lazzarini a expliqué qu'il s’est basé sur les chiffres publiés par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).
"Dix enfants par jour, cela représente environ 2 000 enfants, après plus de 260 jours de cette guerre brutale", a déclaré Lazzarini.
Il a poursuivi : « Nous savons également comment les amputations sont pratiquées dans des conditions très horribles, parfois sans aucune anesthésie, et cela s'applique également aux enfants. »
Lazzarini a évoqué un rapport publié par l'organisation non gouvernementale Save the Children, qui estime que « jusqu'à 21 000 enfants sont portés disparus » depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, soit parce qu'ils ont été enterrés sous les décombres, capturés, enterrés dans tombes inconnues, ou perdu le contact avec leurs familles et leurs proches.
Malgré la difficulté de collecter et de vérifier les chiffres, Save the Children a confirmé qu'au moins 17 000 enfants dans la bande de Gaza ne sont pas accompagnés de leurs familles et que 4 000 enfants sont portés disparus après avoir été enterrés sous les décombres.
Lazzarini a de nouveau prévenu que le financement de l'UNRWA s'épuiserait après la fin août, soulignant que l'agence avait besoin de 140 millions de dollars jusqu'à la fin de l'année.
Concernant la situation en Cisjordanie, Lazzarini a déclaré : « Nous sommes très préoccupés par la situation en Cisjordanie, qui est confrontée à une guerre silencieuse ».
Lazzarini a expliqué que la Cisjordanie est confrontée à une guerre silencieuse et que « l'intensité des opérations militaires israéliennes dans les camps de réfugiés en Cisjordanie est devenue remarquable ».
Le responsable de l'ONU a souligné qu'il y avait un "manque d'intérêt pour le conflit palestino-israélien depuis 10 ans".
F.N