Genève, le 26 juin 2024, WAFA- Un comité spécial de l'ONU nommé par l'Assemblée générale pour enquêter sur les pratiques israéliennes dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés par Israël depuis 1967, s'est dit horrifié par les violations contre les Palestiniens détenus par Israël et les niveaux d'impunité pour les soldats israéliens qui se livrent à des comportements déshumanisants, cruels et humiliants envers les Palestiniens, y compris les femmes et les enfants.
« Les soldats israéliens partagent publiquement et sans vergogne sur les plateformes de médias sociaux des photos qui violent la vie privée et la sphère intime des femmes palestiniennes, dans le but de se moquer, de leur font honte et de les humilier », a déclaré le Comité spécial dans une déclaration de fin de mission concluant une visite à Amman.
« Plusieurs parties prenantes ont signalé une forte augmentation du harcèlement sexuel, des abus sexuels, des menaces de viol et du viol lui-même, y compris avec des objets étrangers, contre des hommes, des femmes et même des enfants, ainsi que de l'intimidation par l'utilisation de chiens par les forces israéliennes», a déclaré le Comité spécial.
Le Comité s'est dit préoccupé par l'impact de la destruction systématique et complète du système de santé par les forces israéliennes à Gaza, obligeant les femmes à accoucher dans des conditions désastreuses. Il a été alarmé d'apprendre que le taux de fausses couches à Gaza a considérablement augmenté. « Cela vient en partie du résultat direct des bombardements soutenus par Israël contre les établissements de santé et des meurtres de personnel médical », a-t-il déclaré.
Le Comité spécial a été informé que les Palestiniens détenus dans les prisons et les centres de détention, y compris des milliers de détenus de Gaza, ont peu ou pas d'accès à leur famille, au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ou aux garanties juridiques et procédurales garanties par le droit international.
« La forte augmentation des cas d'abus déposés contre des soldats israéliens indique qu'un système systématique de traitements inhumains est mis en œuvre dans le cadre d'une politique d'État visant à priver les Palestiniens de leur liberté », peut-on lire.
Depuis le 7 octobre dernier, au moins de 18 détenus ont été tués dans les geôles d’occupation israéliennes, dont les identités ont été révélées et annoncées, en plus des dizaines de détenus de Gaza qui ont été tués dans les prisons et les camps israéliens, et Israël n'a pas révélé leur identité ni les circonstances de leur martyre. L'occupation a également admis avoir exécuté l'un des détenus, ainsi que d'autres données indiquant l'exécution d'autres personnes.
Les salles dans les prisons israéliennes souffrent d’un grave surpopulation, en plus la politique de famine imposée contre les détenus puisque les repas fournis aux détenus sont pauvres en quantité et en qualité.
Les détenus ont également beaucoup de mal à se doucher, en raison du manque d'eau chaude, de matériel d'hygiène personnelle et de l'absence de sous-vêtements et de vêtements de dessus. Le temps accordé à chaque détenu pour se doucher n'excède pas deux minutes, et ce processus se fait au mieux une fois par semaine, ce qui provoque l'apparition de l’infection fongique de la peau sur certains d'entre eux.
Tout cela s'accompagne d'une accumulation de déchets à l'intérieur des cellules en raison de l'absence d'outils et de matériel de nettoyage, l'administration pénitentiaire ayant retiré les balais après avoir empêché l'entrée du matériel de nettoyage dans les chambres et les départements.
H.A