Le Caire, le 7 juillet 2024, WAFA- Les travaux du Conseil de la Ligue arabe ont débuté, aujourd'hui jeudi, lors de sa session extraordinaire au niveau des délégués permanents, dirigé par le Yémen, à la demande de l'État de Palestine pour discuter de la politique des crimes de génocide et d'agression israélienne contre le peuple palestinien, en plus de l'expansion coloniale.

La réunion se tient à la lumière de la poursuite du crime de génocide commis par Israël, puissance occupante, contre le peuple palestinien, et de l'adoption récente par le gouvernement d'occupation d'une série de mesures visant à empêcher l'indépendance de l'État de Palestine sur le terrain, les nouveaux projets d'annexion des territoires de Cisjordanie occupée et le piratage des fonds du gouvernement palestinien.

Mohanad Al-Aklouk,  l’ambassadeur palestinien auprès de la Ligue arabe, a appelé au gel de la participation d'Israël à l'Assemblée générale des Nations Unies en raison de son manque d'engagement envers principes de la Charte des Nations Unies, de sa menace à la paix et à la sécurité internationales et de son manque à remplir ses obligations qui étaient une condition pour avoir accepté son adhésion aux Nations Unies.

Et de souligner que le droit international a prouvé qu'il est incapable, à lui seul, d'empêcher le plus grand crime possible qui est le crime de génocide, en particulier lorsqu'il est commis par Israël, qui bénéficie de l'immunité de ne pas 'être tenu responsable de ses crimes.

Il a appelé à la formation de délégations arabes de secours pour diriger le flux d'aide humanitaire, de secours et médicale vers l'ensemble de la bande de Gaza, en coordination et en coopération avec les organisations internationales, par voie terrestre, maritime et aérienne, par la mise en œuvre des mesures temporaires ordonnées par la communauté internationale et la Cour de Justice le 26/01/2024, et en application de la décision de briser le siège israélien sur la bande de Gaza, qui a été adoptée par le Sommet arabo-islamique tenu à Riyad le 11/11/2023.

Al-Aklouk a souligné que la Ligue des États arabes reflète l'accord de 22 pays arabes à soutenir la cause palestinienne avec des positions politiques fermes favorables à cette question, que ce soit dans les décisions de la Ligue ou dans les forums internationaux, notamment les décisions du Sommet arabe sur cette question que nous trouvons formulé dans un langage politique et juridique solide, voire fort, qui contient des procédures qui peuvent effectivement être mises en œuvre aux niveaux politique, juridique et économique, mais les décisions de la Ligue restent un engagement en attente d’efficacité et de mise en œuvre.

Il a dit qu'au cours des huit derniers mois du crime de génocide, la Ligue a tenu deux sommets, quatre conseils des ministres des Affaires étrangères et six conseils au niveau des délégués, et qu'un comité temporaire de délégués permanents a été chargé, en janvier dernier, avec la formulation de mesures pratiques qui pourraient être prises pour forcer Israël à mettre fin au crime de génocide.

Al-Aklouk a mis l’accent sur la nécessité de soumettre des renvois et des plaintes arabes à la Cour pénale internationale concernant les crimes israéliens commis contre le peuple palestinien, et d'ordonner aux organisations de la société civile, fédérations et syndicats arabes de commencer à porter plainte contre les responsables israéliens devant les tribunaux nationaux et internationaux.

Le représentant de la Palestine a déclaré qu'Israël avait tué 16 000 enfants et blessé 34 000 tandis que 3 600 enfants sont toujours sous les décombres, 1 500 enfants avaient perdu leurs membres et leurs yeux et qu'Israël avait rendu 17 000 enfants orphelins, notant que le nombre d'enfants palestiniens tués au cours des neuf derniers mois dépasse le nombre d'enfants qui ont été tués dans tous les conflits du monde au cours des quatre dernières années.

Al-Aklouk a formulé qu'Israël a fait mourir de faim 34 enfants et que les enfants restants à Gaza souffrent d'insécurité alimentaire et que beaucoup d'entre eux risquent de mourir de faim, de soif ou de maladie, en raison de la famine et de siège qu'Israël utilise comme instrument du crime de génocide, et tous les enfants de Gaza sont exclus du processus d'éducation, et tous ceux qui sont nés à Gaza n'ont pas reçu les vaccinations nécessaires.

Il a expliqué qu’Israël a tué 10 600 femmes, laissé 60 000 femmes enceintes en danger de mort avant, pendant ou après l’accouchement, ainsi, Israël empêche les processus de reproduction en tant qu’outil de criminalité.

F.N