Ramallah, le 16 juillet 2024, WAFA –
Maha Al-Sheikh
Mardi, vers quatre heures du matin, le jeune Ahmed Ramzi Sultan (20 ans), a quitté son lieu de travail dans un centre commercial d'Al-Bireh, pour se diriger vers la mosquée Hamzah, dans le quartier d'Al-Balou' de la ville, pour accomplir la prière, pour ensuite être surpris par les soldats de l'occupation israélienne près de la mosquée.
Ahmed a tenté de se réfugier dans un immeuble en construction, mais les soldats de l'occupation l'ont pourchassé à l'intérieur du bâtiment et lui ont tiré dessus à bout portant, avant de l'arrêter alors qu'il était blessé et de l'emmener à la colonie de Beit El, établie au nord d'Al-Bireh.
Moins d'une heure plus tard, l'occupation a remis le corps d'Ahmed aux équipes d'ambulances palestiniennes après sa mort, il a été transféré au complexe médical palestinien à Ramallah.
Dans le complexe, les médecins ont confirmé qu’Ahmed avait reçu une balle directement dans l’abdomen et près de la poitrine et que l’occupation l’avait détenu alors qu’il était blessé et ne lui avait délibérément prodigué aucun soin jusqu’à ce qu’il décède.
Ahmed est né dans la bande de Gaza et a déménagé pour vivre dans la ville de Ramallah avec plusieurs membres de sa famille lorsqu'il était enfant, il y a 15 ans.
Bassam Sultan, l'oncle du martyr, a déclaré à l’Agence de presse WAFA, qu’Ahmed a été surpris par les soldats de l'occupation alors qu'il se dirigeait vers la mosquée pour accomplir la prière de l'aube, il avait tenté de se cacher dans un bâtiment en construction, de peur d'être arrêté et d’être expulsé vers Gaza, car il est à Gaza, mais les balles de l'occupation étaient plus proches et ont pénétré son corps, ce qui confirme que les soldats de l’armée israélienne l'ont exécuté de sang-froid.
Ahmed travaillait dans un centre commercial pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Il aspirait à entrer dans la Sécurité Nationale, alors qu'il était sur le point de terminer les procédures d'enrôlement, mais l'occupation l'a tué ainsi que ses ambitions et ses rêves.
Les habitants de la ville d'Al-Bireh ont transporté le corps du martyr Ahmed Sultan jusqu'à sa dernière demeure. Le cortège funèbre est parti du complexe médical juaqu’au domicile de la famille du martyr pour les lui faire les derniers adieux.
Les personnes en deuil ont parcouru les rues de la ville, portant sur leurs épaules son corps enveloppé du drapeau palestinien, scandant des slogans dénonçant les crimes de l'occupation. Ils ont prié pour lui dans la mosquée Al-Ain, avant qu'il ne soit enterré au nouveau cimetière d’Al- Bireh.
Parallèlement à l'agression contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier, l'État occupant a intensifié son agression contre les Palestiniens de Cisjordanie par divers moyens, en imposant des sièges aux villes et en procédant à des raids et des arrestations répétés, jusqu'à commettre des meurtres, des exécutions et des assassinats sur le terrain, qui ont entraîné le martyre de 575 citoyens, dont le dernier était le martyr Ahmed, dont 138 enfants, et plus de 5 350 blessés, selon les données du ministère palestinien de la Santé.
Les exécutions sur le terrain sont un autre aspect du génocide perpétré par l'occupation dans la bande de Gaza, où les soldats de l'occupation exploitent la politique d'impunité et d'absence de responsabilité dont ils bénéficient, ainsi que le silence international qui leur donne le feu vert pour continuer leurs crimes contre le peuple palestinien.
Selon les conventions internationales des droits de l’homme, aucun droit de l’homme ne peut être sauvegardé sans le respect du droit à la vie. Les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, c’est-à-dire l’assassinat intentionnel d’individus en dehors de tout cadre juridique, constituent une violation de ce droit fondamental.
Les forces d'occupation continuent de s'en prendre à la vie des Palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, ignorant tous les accords et chartes internationaux relatifs aux droits de l'homme, ainsi que les règles du droit international humanitaire.
F.N