Paris, le 8 août 2024, WAFA- La France a dénoncé les récents propos du ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, qui a déclaré que « laisser mourir de faim deux millions de civils pourrait, peut-être, être justifié et moral » pour libérer des prisonniers israéliens.
Par voie de communiqué, le ministère français des Affaires étrangères a exprimé sa « profonde consternation » face à la déclaration de Smotrich et a appelé « le gouvernement israélien à condamner fermement ces propos inacceptables ».
La France a rappelé qu'Israël doit respecter l'ordonnance de la Cour internationale de Justice (CIJ) du 26 janvier dernier, exigeant de prendre les mesures nécessaires pour se conformer à ses obligations.
En soulignant l'urgence humanitaire à Gaza, la France a rappelé que fournir une aide humanitaire à deux millions de civils en détresse est une « obligation » en vertu du droit international humanitaire et que la Cour pénale internationale (CPI) est actuellement saisie de la situation en Palestine, et que son procureur, Karim Khan, a souligné que bloquer l'acheminement des secours pourrait constituer un crime de compétence de la CPI.
Le communiqué conclut en soulignant « l'urgence » de finaliser un accord de cessez-le-feu pour alléger les souffrances des habitants de Gaza tout en facilitant l'aide humanitaire massive nécessaire.
Il convient de mentionner que le ministre israélien des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich a déclaré lundi qu’il pensait que le blocage de l’aide humanitaire destinée à la bande de Gaza était « justifié et moral jusqu’à ce que nos prisonniers nous soient rendus », même si cela pouvait entraîner la mort de 2 millions de civils par la faim.
H.A