Istanbul,, le 9 août 2024, WAFA-Balakrishnan Rajagopal, le rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à un logement convenable, a affirmé qu'il « croit fermement que le jour de la responsabilité d'Israël viendra ».
Ses commentaires ont été faits lors d'un point de presse à l'occasion de la conférence « Réévaluer le droit international après Gaza », organisée par la Faculté de droit de l'Université du Bosphore à Istanbul.
Rajagopal s'est dit confiant qu'Israël finirait par devoir rendre des comptes, à la lumière des conclusions du rapport d'enquête de la Cour internationale de justice et de la légitimité décroissante d'Israël.
« Je crois fermement que le jour du jugement viendra pour Israël, et j'espère que des changements de comportement résulteront des conclusions du rapport de la CIJ et de la perte de légitimité », a-t-il déclaré.
L’expert de l’ONU a souligné une augmentation notable de la mobilisation contre le sionisme extrémiste en Israël au cours des quinze dernières années et a suggéré que même si une reddition de comptes immédiate n’est peut-être pas à venir, un changement dans la politique israélienne est imminent.
Rajagopal a appelé à diverses mesures contre Israël, notamment des sanctions économiques et des interdictions commerciales. Il s'est demandé pourquoi la communauté internationale n'avait pas pris de mesures plus décisives, soulignant les violations présumées par Israël des principes de l'ONU et son traitement du personnel et des organisations de l'ONU.
Il a ajouté : « Pourquoi ne le renversons-nous pas ? Il contredit tous les idéaux de la Charte des Nations Unies, tue le personnel de l'ONU où il le souhaite et qualifie l'UNRWA d'organisation terroriste. »
Rajagopal a fait valoir que si le Conseil de sécurité de l'ONU est entravé par le veto américain, l'Assemblée générale pourrait agir en imposant des sanctions ou des embargos sur les armes. Il a exhorté les pays du Sud, qui constituent une majorité à l'Assemblée générale, à exploiter leur pouvoir dans le cadre de l'ONU.
« L’Assemblée générale a ces pouvoirs », a-t-il ajouté. « La question est : pourquoi les pays du Sud, qui constituent la majorité et condamnent Israël, n’utilisent-ils pas le pouvoir que leur confère la Charte des Nations Unies ? »
H.A