Jérusalem, le 23 août 2024, WAFA- Le commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a exprimé aujourd'hui de graves inquiétudes concernant l'aggravation de la crise humanitaire à Gaza et son impact sur la santé publique.
Il a écrit sur X : « Les retards dans la conclusion d'un cessez-le-feu humanitaire à Gaza pourraient exacerber la propagation de la polio. Il a cité la confirmation par l'Organisation mondiale de la santé d'un nourrisson de 10 mois à Gaza qui a été paralysé par la polio, marquant le premier cas de ce type dans la région depuis plus de 25 ans ».
Le 16 août, le ministère de la Santé a signalé qu'il s'agissait du premier cas confirmé de polio à Gaza depuis le début de la guerre. L'enfant, originaire de Deir al-Balah, dans le centre de Gaza, n'avait reçu aucun vaccin contre la polio.
Lazzarini a souligné que le simple fait d'apporter des vaccins à Gaza ne suffirait pas. « Pour avoir un impact, les vaccins doivent finir dans la bouche de chaque enfant de moins de 10 ans », a déclaré le responsable de l'ONU. Il a noté que les équipes médicales de l'UNRWA distribueront les vaccins par le biais de leurs cliniques et de leurs équipes de santé mobiles dans toute la bande de Gaza.
Lazzarini a noté que « depuis le début de la guerre et grâce à ces efforts, 80 % des enfants de Gaza ont reçu des vaccins contre différentes maladies infantiles ».
Mercredi, 20 organisations humanitaires internationales et agents de santé ont souligné la nécessité que les vaccins contre la polio soient livrés à Gaza « dès que possible ».
Les organisations ont déclaré que « les vaccins contre la polio sont dans la région et prêts à être distribués en août et septembre, mais cela nécessite un accès total aux fournitures d'aide humanitaire à Gaza à travers et à l'intérieur de toutes les portes frontalières ».
La maladie touche principalement les enfants de moins de cinq ans, tandis qu'un cas d'infection sur 200 entraîne une paralysie incurable, et entre 5 et 10 pour cent des personnes infectées par la paralysie meurent parce que leurs muscles respiratoires cessent de remplir leurs fonctions, selon à l'Organisation Mondiale de la Santé.
Les Nations Unies affirment que « tant qu’il y aura un enfant infecté par le virus de la polio, les enfants de tous les pays courront le risque de contracter la maladie ».
H.A