Washington, le 2 septembre 2024, WAFA - Les Églises pour la paix au Moyen-Orient (CMEP) ont condamné l'escalade de la violence commise par les colonialistes en Cisjordanie occupée et la saisie illégale en cours des terres palestiniennes.
Dans un communiqué publié aujourd'hui lundi, l'organisation a affirmé sa solidarité avec les familles palestiniennes confrontées au déplacement et à la violence, ainsi qu'avec ceux qui ont été injustement détenus pour avoir défendu leurs droits humains internationalement reconnus, notant que ces dernières semaines ont été témoins d'une augmentation inquiétante du nombre de victimes par l’agression des colonialistes dans toute la Cisjordanie.
A cet égard, l’organisation a évoqué l'assaut de la maison de la famille chrétienne palestinienne Qaisiya par des colons, accompagnés par les forces israéliennes, dans la ville de Beit Jala, à l'ouest de Bethléem, et l'expulsion de la famille et la possession de sa propriété, notant que de tels actes constituent des violations flagrantes du droit international.
Elle a exprimé sa consternation particulière face à l'annonce par Israël de son intention d'établir une nouvelle colonie, appelée "Nahal Heights", dans la région de Bethléem, qui sera construite sur des terres palestiniennes reconnues comme site du patrimoine mondial de l'UNESCO, dans le cadre d'une autre tentative de couper l'accès aux territoires palestiniens à l'ouest de Bethléem, et encercler complètement la ville, transformant ainsi les communautés palestiniennes environnantes en enclaves isolées.
L’Organisation a souligné l’agression israélienne continue contre les gouvernorats de Cisjordanie depuis mercredi dernier, empêchant les citoyens d’accéder aux hôpitaux, et la destruction généralisée des infrastructures palestiniennes, notamment des routes, tuant des dizaines de personnes et en blessant d’autres.
À cet égard, elle a condamné la déclaration du Ministre israélien des Affaires étrangères Yisrael Katz, dans laquelle il a déclaré : « Nous devons faire face à la menace tout en traitant de l'infrastructure terroriste à Gaza, y compris l'évacuation temporaire de la population palestinienne.
Toutes les mesures et mécanismes de déplacement et de nettoyage ethnique en Cisjordanie ont également été mis en œuvre à Gaza au cours des dix derniers mois.
Elle a également exprimé sa profonde préoccupation face à l'arrestation et à la détention arbitraires de militants palestiniens tels qu'Alice Qaisiya, qui a été arrêtée après avoir affronté des colonialistes qui l'ont violemment expulsée, elle et sa famille, de leurs terres.
L’Organisation a appelé le gouvernement américain à prendre des mesures décisives pour mettre fin aux incursions israéliennes en Cisjordanie, notamment en veillant à ce que les armes américaines ne soient pas utilisées pour violer davantage les droits humains des Palestiniens.
Elle a souligné la nécessité pour l’administration Biden et le Congrès de condamner la rhétorique et les politiques incendiaires exprimées par les responsables israéliens au cours des derniers mois, notamment Ben Gvir et Smotrich, qui ont encouragé la violence des colons.
Et de conclur sa déclaration en disant : « Il est temps de rechercher des solutions permanentes pour mettre fin aux violations des droits de l'homme et à l'occupation du peuple palestinien, y compris, mais sans s'y limiter, l'expansion des colonies, les saisies de terres et les déplacements en cours à Jérusalem-Est, en Cisjordanie, et Gaza ».
F.N
