Ramallah, le 30 septembre 2024, WAFA- La Cour suprême israélienne a rejeté aujourd'hui lundi, la requête déposée par la famille du martyr captif Walid Daqqa de Baqa al-Gharbiya dans les territoires de 1948, contre la décision de l'occupation de détenir son corps, depuis son décès le 7 avril 2024, après une détention qui a duré 38 ans.
La Commission des Affaires des Prisonniers et le Club des Prisonniers ont fait savoir dans une déclaration commune : « La décision de la Cour suprême n'était pas surprenante, à la lumière du niveau de brutalité et de crimes sans précédent, pratiqué par l'occupation même si cela constitue un dangereux précédent contre l'un des prisonniers martyrs des territoires occupés de 1948.
La commission et le club ont poursuivi : « Cette décision n'est rien d'autre qu'une extension des crimes complexes perpétrés par le régime d'occupation contre le prisonnier martyr Walid Daqqa et sa famille au cours des décennies, qui s'ajoutent au dossier des crimes du régime d'occupation israélien, qui a atteint son apogée à la lumière de la guerre génocidaire qui dure depuis environ un dans la bande de Gaza. Cela prouve une fois de plus la réalité du rôle joué par la Cour suprême de l'occupation dans ces questions qui concernent les palestiniens, à travers des décisions judiciaires racistes dans lesquelles ils privent les morts de leur droit à être enterrés dans la dignité. »
Et de poursuivre : « l'État occupant est le seul pays au monde qui pratique la politique de détention des corps des martyrs de manière systématique et les utilise comme un outil pour atteindre des objectifs politiques, notant que la politique de détention les corps des martyrs constituent l’une des politiques les plus importantes que l’occupation ait historiquement poursuivies ».
Et d’ajouter que les autorités d'occupation détiennent aujourd'hui les corps de 34 prisonniers palestiniens morts dans leurs prisons et camps, il s'agit de martyrs dont seule l'identité est connue, sachant qu'il y a des dizaines de détenus de Gaza qui sont morts dans les prisons et camps d'occupation et l'occupation refuse de divulguer leur identité, et continue de retenir leurs corps, qui font partie des centaines de martyrs détenus dans des tombes et des réfrigérateurs.
La famille du martyr Daqqa a déclaré : "L'âme de Walid restera libre et nous continuerons la lutte pour récupérer son corps honorable et lui rendre le plus grand hommage lorsqu'il sera enterré sur le sol de Palestine".
Le martyr Daqqa a passé 38 ans dans les centres de détention de l'occupation, il est décédé suite à la politique de négligence médicale délibérée, «mort lente », suivie par l'administration pénitentiaire de l'occupation contre les prisonniers malades,
Il a également été condamné à l'isolement et à un transfert arbitraire. L'occupation a prononcé contre lui une peine d'emprisonnement à perpétuité, qui a ensuite été fixée à 37 ans. En 2018, l'occupation a ajouté deux ans à sa peine, ce qui lui a valu 39 ans.
Au cours de sa longue carrière en détention, Daqqa a produit de nombreux livres, études et articles, et a contribué de manière cognitive à la compréhension de l’expérience carcérale et de sa résistance. Parmi ses publications les plus importantes figurent : « Temps parallèle », « Journal de la résistance dans le camp de Jénine », « La fusion de la conscience » et « L'histoire du secret du pétrole ».
F.N