Le Cap, le 29 octobre 2024, WAFA- L'Afrique du Sud a déposé devant la Cour Internationale de Justice à La Haye un mémoire détaillé contenant des faits et des arguments supplémentaires pour prouver qu'Israël a commis un crime de génocide dans la bande de Gaza.
La présidence sud-africaine a expliqué dans un communiqué, publié sur son site officiel, lundi, que le mémoire contenait des preuves montrant comment le gouvernement israélien a violé la Convention sur le génocide en promouvant la destruction des Palestiniens vivant à Gaza, en les tuant physiquement avec une variété d'armes destructrices, en les privant d'accès à l'aide humanitaire, en provoquant des conditions de vie destinées à leur destruction physique, en ignorant et en défiant de nombreuses mesures provisoires prises par la Cour internationale de justice, en utilisant la famine comme arme de guerre et en promouvant les objectifs d'Israël d'évacuer les citoyens de Gaza par le meurtre en masse et le déplacement forcé des Palestiniens.
Elle a également souligné que les preuves démontrèrent que la base des actes de génocide commis par Israël est l'intention de commettre ce génocide, ainsi que son incapacité à prévenir l'incitation au génocide et à punir ceux qui l'incitent, et à prévenir le génocide.
De plus, elle a affirmé que le mémorandum contenait des guides détaillés de plus de 750 pages, soutenus par des photographies et des annexes de plus de 4000 pages.
Elle a également souligné que ce mémorandum est un rappel à la communauté internationale de la nécessité de la solidarité avec le peuple palestinien et de l'arrêt de la catastrophe, qui n'aurait pas eu lieu si Israël n'avait pas respecté ses obligations internationales, malgré les mesures et interventions de la Cour Internationale de Justice et de nombreux organes des Nations Unies.
L'Afrique du Sud a affirmé que l'action qu'elle avait prise et que d'autres pays avaient rejoint visait avant tout à mettre fin pacifiquement au génocide en Palestine, en rendant Israël responsable devant les institutions créées par les Nations Unies à cet effet.
Elle a souligné que le fait d'accorder à Israël une immunité sans précédent pour ses violations du droit international et des normes et sa déchirure continue du droit international, mettait en péril les institutions de gouvernance mondiale créées pour tenir tous les pays responsables.
La présidence sud-africaine a rappelé le discours du président Cyril Ramaphosa à l'Assemblée générale des Nations Unies cette année, lorsqu'il a déclaré que " l'action de l'Afrique du Sud par l'intermédiaire de la Cour Internationale de Justice a été une tentative d'assurer la mobilisation de la même solidarité mondiale qui a aidé à mettre fin à l'apartheid en Afrique du Sud pour mettre fin au régime d'apartheid que vivent les Palestiniens, y compris le génocide ".
De plus, l'Afrique du Sud a exprimé sa gratitude aux pays qui ont présenté des demandes en vertu des articles 62 et 63 pour se joindre à la cause commencée devant la Cour Internationale de justice.
Elle a renouvelé son appel pour un cessez-le-feu immédiat en Palestine, au Liban et dans toute la région, et pour le début d'un processus politique visant à assurer une paix juste et durable.
La présidence sud-africaine a également déclaré : " La communauté internationale ne peut pas rester les bras croisés pendant que des civils innocents sont tués, y compris des femmes, des enfants, des travailleurs hospitaliers, des travailleurs humanitaires et des journalistes. C'est un monde que nous ne pouvons pas accepter’.
Le 29 décembre 2023, l'Afrique du Sud a déposé une plainte auprès de la Cour internationale de justice, accusant Israël d'avoir violé la Convention des Nations Unies pour la prévention du génocide de 1948 dans son attaque contre la bande de Gaza.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice à Gaza, qui a fait 42 924 morts parmi les civils, 100 833 blessés, principalement des enfants et des femmes, et des milliers de disparus sous les décombres.
L'occupation poursuit cette guerre en ignorant la décision du Conseil de sécurité de l'ONU de l'arrêter immédiatement et les ordres de la Cour internationale de justice de prendre des mesures pour prévenir les actes de génocide et d'améliorer la situation humanitaire à Gaza.
N.S