Bruxelles, le 18 novembre 2024, WAFA- Le coordinateur de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, a souligné la nécessité pour l'UE d'exercer une pression sur Israël pour qu'il cesse son offensive contre Gaza et son ignorance des appels à respecter le droit international.

Cela est intervenu dans des déclarations à la presse en marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles pour discuter d'une proposition que Borrell avait soumise pour suspendre le dialogue politique avec Israël pour son non-respect du droit international dans sa guerre contre la bande de Gaza pendant plus d'un an.

Le dialogue politique entre l'Union européenne et Israël est régi par l'accord de partenariat entre les deux parties, entré en vigueur en 2000, et sa suspension ne signifie pas la suspension de l'accord de partenariat entre les deux parties, selon des diplomates de l'UE.

Selon l’agence de presse d’Anadolu, la proposition de Borrell comprend une interdiction d'importation de produits provenant des colonies israéliennes établies sur les territoires palestiniens occupés (c'est-à-dire après 1967, sur lesquelles la communauté internationale ne reconnaît pas l'autorité d'Israël).

Borrell a déclaré : « Nous devons reconnaître l'échec de l'approche que nous avons suivie et appliquer les lois internationales sans discrimination. »

Et d’additionner : « Je n'ai plus de mots pour expliquer et décrire ce qui se passe au Moyen-Orient, je n'ai plus de mots pour exprimer l'ampleur de la tragédie à Gaza. »

Il a expliqué que « plus de 44 000 personnes ont été tuées à Gaza, dont 70 % étaient des femmes et des enfants. »

Borrell a renouvelé l'appel du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à arrêter la guerre contre Gaza et le Liban.

En ce qui concerne sa proposition de suspendre le dialogue politique avec Israël, Borrell a déclaré : « Nous devons faire pression sur le gouvernement israélien pour qu'il arrête la guerre à Gaza. »

Il a ajouté : « Nous envisagerons de ne pas acheter de produits des colonies israéliennes qui sont fabriqués dans les territoires palestiniens occupés. »

Il a souligné : « Jusqu'au dernier jour de mon mandat, je continuerai à encourager les États membres à soutenir la création d'un État palestinien, non seulement en paroles mais en actes. »

De son côté, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a déclaré qu'il est dans l'intérêt d'Israël que les colonies en Cisjordanie cessent.

Soulignant que l'UE envisagera d'imposer des sanctions aux parties qui déstabilisent le Moyen-Orient, : Barrot a dit : « Nous nous préparons à un troisième paquet de sanctions contre les institutions ou les colons qui ont participé à des actes de violence contre les Palestiniens.

La ministre belge des Affaires étrangères Hadja Lahbib a quant à elle salué Borrell pour sa lutte incessante pour arrêter la guerre israélienne contre Gaza et le Liban.

Lahbib s'est dite « préoccupée par les développements et la situation catastrophique au Liban, ainsi qu'à Gaza, qui connaît une famine ».

Et d’ajouter que « à la lumière de cela, nous n'avons d'autre choix que de défendre le droit international, qui est de plus en plus violé, et les accords internationaux qui sont ignorés ».

Elle a déclaré qu'elle appellerait à une réunion avec Israël en tant que partenaire économique important, soulignant que ce partenariat doit respecter toutes les dispositions de son accord, y compris l'article 2 ».

Lahbib a poursuivi : « Il est très important que nous soyons capables d'élever une voix unifiée pour défendre les valeurs internationales et les fondements de l'Union européenne ».

Pour sa part, la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a estimé que « rien ne justifie l'échec de l'aide humanitaire à parvenir à Gaza ».

H.A