New York, le 28 décembre, 2024,WAFA- Une revue réalisée par l'UNICEF des dernières données disponibles et des tendances mondiales montre que, l'impact des conflits armés sur les enfants dans le monde a atteint des niveaux dévastateurs, voire record, en 2024.
Dans un communiqué publié samedi, l'UNICEF a indiqué que les estimations suggèrent que le nombre d'enfants vivant dans des zones de conflit ou ayant été déplacés par force, en raison des conflits et de la violence est plus élevé que jamais.
L'organisation a ajouté que le nombre record d'enfants touchés par les conflits subissent des violations de leurs droits, notamment des meurtres et des blessures, l'abandon de l'école, la perte de vaccins vitaux et une malnutrition aiguë.
Elle a précisé que les conflits représentent environ 80 % de tous les besoins humanitaires dans le monde, perturbant l'accès aux nécessités telles que l'eau potable, la nourriture et les soins de santé.
L'UNICEF a également souligné qu'aujourd'hui, plus de 473 millions d'enfants – soit plus d'un sur six dans le monde – vivent dans des zones affectées par des conflits, ce qui représente le nombre le plus élevé de conflits depuis la Seconde Guerre mondiale.
La proportion d'enfants vivant dans des zones de conflit a doublé, passant d'environ 10 % dans les années 1990 à près de 19 % aujourd'hui.
Déplacements forcés et vulnérabilité accrue des enfants
Fin 2023, 47,2 millions d’enfants étaient déplacés en raison d’un conflit ou de violences. Les tendances de 2024 font état de déplacements supplémentaires provoqués par l’intensification des conflits, notamment dans l’État de Palestine, en Haïti, au Liban, au Myanmar et au Soudan. Les enfants constituent 30% de la population mondiale, mais représentent environ 40% des populations réfugiées et 49% des populations déplacées à l’intérieur de leur pays. En moyenne, la pauvreté touche plus d’un tiers de la population (34,8%) dans les pays en situation de conflit contre à peine plus de 10% dans les pays en paix.
Écoles détruites, avenir en péril
Les conflits ont en outre de graves répercussions sur l’éducation. D’après les estimations, plus de 52 millions d’enfants vivant dans un pays touché par un conflit seraient déscolarisés. Les enfants pris au piège dans la bande de Gaza, ainsi qu’une proportion considérable d’enfants au Soudan, ont ainsi raté plus d’une année scolaire, tandis que des millions d’enfants n’ont pas accès à l’apprentissage dans des pays tels que l’Ukraine, la République démocratique du Congo et la Syrie à la suite de la destruction, de l’endommagement ou de la réaffectation de leur école. La destruction des infrastructures éducatives et l’insécurité aux abords des écoles ont exacerbé les problèmes d’éducation rencontrés par les enfants vivant dans ces régions, où la situation était déjà critique.
K.R
