New York, le 6 janvier 2025, WAFA - Le Programme alimentaire mondial a fermement condamné « l'horrible incident » survenu hier dimanche à Gaza, lorsqu'un convoi clairement identifié comme appartenant au programme, a été la cible par le feu des forces d'occupation israéliennes à un point de contrôle militaire près de la vallée de Gaza, au milieu de la bande.
Le Programme alimentaire mondial a déclaré lundi dans un communiqué de presse, que l'incident a mis la vie de ses employés en grave danger et a entraîné la panne de véhicules qui ont été touchés par au moins seize balles.
Le programme indiquait que le convoi composé de 3 véhicules transportant 8 employés, avait été soumis à des tirs hostiles malgré l'obtention de toutes les autorisations nécessaires des autorités d'occupation israéliennes.
Le programme a indiqué que ses employés n'avaient pas été blessés dans cet incident « terrifiant » : "Cette action rejetée est le dernier exemple en date de la complexité et de la gravité de l'environnement dans lequel le PAM et d'autres agences humanitaires opèrent", a-t-il indiqué.
Et de souligner la nécessité d'améliorer de toute urgence les conditions de sécurité à Gaza afin de poursuivre l'aide humanitaire vitale.
Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a exhorté toutes les parties à respecter le droit international humanitaire, à protéger les civils et à permettre le passage en toute sécurité de l'aide humanitaire.
D'autre part, l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a fait savoir que les nouveau-nés de Gaza mouraient à cause de la basse température corporelle due au froid hivernal et au manque d'abris appropriés, tandis que les fournitures qui pourraient les protéger sont bloqués dans la région depuis des mois en attendant l'approbation des autorités d'occupation israéliennes qui ont refusé l'introduction dans Gaza.
Dans une mise à jour sur la situation à Gaza, l'agence a cité les attentes du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) selon lesquelles davantage d'enfants perdront la vie en raison des conditions inhumaines dont ils souffrent, qui ne leur fournissent aucune protection contre le froid compte tenu du temps hivernal et des basses températures.
Au moins cinq nouveau-nés seraient morts de froid entre le 24 et le 29 décembre.
L'UNICEF a déclaré qu'environ 7 700 nouveau-nés dans la bande de Gaza ne bénéficient pas de soins vitaux.
Le commissaire général de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, a également déclaré dans un message sur la plateforme X que des couvertures, des matelas et d'autres fournitures d'hiver étaient bloqués dans la région depuis des mois en attendant l'autorisation de les introduire à Gaza.
D’autre part, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, le suivi de la qualité de l’eau récemment effectué par le Cluster Eau, Assainissement et Hygiène, a montré des taux de contamination microbiologique alarmants.
Le bureau a déclaré qu'environ 73 % de l'eau potable et plus de 97 % des échantillons d'eau domestique ne répondent pas aux normes minimales nationales ou internationales en matière de désinfection de l'eau au chlore.
L'occupation israélienne poursuit son agression contre la bande de Gaza, par voie terrestre, maritime et aérienne, depuis le 7 octobre 2023, qui a entraîné à ce jour la mort de 45 854 citoyens, dont une majorité de femmes et d'enfants, et 09 139 blessés. Ces chiffres risquent encore d'augmenter en raison de la présence de milliers de victimes sous les décombres et sur les routes, où les ambulances et les secours ne peuvent pas les atteindre en raison de l'intensité des bombardements et de l'agression continue.
F.N