Oslo, le 15 janvier 2025, WAFA- Avec la participation du Premier ministre Mohammad Mustafa, la troisième réunion de de l'Alliance mondiale pour la mise en œuvre de la solution à deux États, a débuté aujourd'hui, mercredi, dans la capitale norvégienne, Oslo.
Aux côtés du Mustafa, le premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient Tor Wennesland, le Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) Philippe Lazzarini et des représentants de plus de 80 pays et organisations internationales ont pris part à la réunion.
La conférence devrait permettre de discuter des moyens d’améliorer l’aide humanitaire aux Palestiniens, notamment à la lumière des circonstances tragiques à Gaza, ainsi que des moyens possibles de relancer le processus de négociation entre les deux parties. Les participants discuteront du renforcement du soutien à l’UNRWA, qui joue un rôle essentiel dans la fourniture de services essentiels aux réfugiés palestiniens.
Il s’agit de la troisième réunion de « l’Alliance mondiale pour la mise en œuvre de la solution à deux États », annoncée en septembre dernier en marge des réunions de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.
Le Premier ministre Mustafa lors de cette réunion a dit que les réalités de la Palestine occupée témoignent de la cruauté que les êtres humains peuvent s'infliger les uns aux autres. « Ces atrocités sont le résultat d'un échec international à protéger les droits fondamentaux. Elles auraient pu et dû être évitées ».
Et d’ajouter : « Au cours de la seule année dernière, le peuple palestinien a subi une agression incessante. Gaza, en particulier, a été dévastée par une guerre génocidaire qui a fait plus de 46 000 morts et plus de 110 000 blessés, la grande majorité étant des femmes et des enfants ».
« Depuis plus de trente ans, depuis la signature des accords d'Oslo, les gouvernements israéliens successifs ont sapé le cadre de deux États en étendant les colonies illégales, en affaiblissant l'AP et en favorisant une culture d'impunité qui piétine la vie des Palestiniens, leurs droits et les fondements mêmes de l'État de droit ».
Il a déclaré que l’UNRWA demeure une bouée de sauvetage pour le peuple palestinien et les réfugiés, en particulier dans la bande de Gaza, et ses fonctions sont irremplaçables.
« Malgré la gravité de la crise, ce moment offre une occasion cruciale d’agir de manière décisive. En nous fondant sur la reconnaissance, la responsabilité et la solidarité internationale, nous pouvons transformer le désespoir en espoir et l’adversité en progrès tangible ».
Mustafa a indiqué : « Le temps est venu de prendre des mesures concrètes pour faire progresser la solution à deux États, de s’attaquer aux causes profondes de ce conflit et de s’attaquer directement à l’illégalité de l’occupation israélienne et à ses violations continues du droit international ».
« En attendant le cessez-le-feu, il est important de souligner qu’il ne sera acceptable pour aucune entité de gouverner la bande de Gaza, à l’exception des dirigeants palestiniens légitimes et du gouvernement de l’État de Palestine ».
Il a révélé que toute tentative de consolider la séparation entre la Cisjordanie et la bande de Gaza ou de créer des entités de transition sera rejetée.
A cet égard, il a dit : « Reconnaître l’État de Palestine n’est pas seulement une affirmation de la souveraineté palestinienne, c’est aussi un investissement immédiat dans une paix durable ».
« Nous ne devons pas laisser Gaza dans le vide, nous devons avancer rapidement vers l’aide, le relèvement rapide, la reconstruction et la paix ».
Le Premier ministre Mustafa lors de la 3e réunion de l’Alliance mondiale pour la mise en œuvre de la solution à deux États, a dit : « Nous, en tant que gouvernement de l’État de Palestine, sommes prêts à assumer nos responsabilités dans la bande de Gaza, comme nous l’avons fait auparavant, et à mettre en œuvre la résolution 2735 du Conseil de sécurité de l’ONU et à réunifier la Cisjordanie, y compris Jérusalem et la bande de Gaza sous un seul gouvernement ».
« Le peuple palestinien a enduré des décennies d’occupation, mais il reste déterminé dans sa quête d’un avenir meilleur. Il est de notre responsabilité commune de contribuer à concrétiser cet espoir ».
Le commissaire général de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, a mis en garde contre les graves conséquences de la récente législation israélienne visant à limiter les opérations de l'UNRWA dans les territoires palestiniens, y compris Jérusalem-Est. « Ces politiques violent le droit international et les résolutions des Nations Unies », a-t-il ajouté.
Il a souligné les risques pour le personnel et les opérations de l'UNRWA, en particulier à Gaza, où les restrictions pourraient intensifier les crises humanitaires. Lazzarini a souligné le rôle essentiel de l'UNRWA dans la fourniture d'éducation, de soins de santé et d'autres services essentiels, avertissant que son effondrement exacerberait les souffrances et déstabiliserait la région.
« L'éducation a une valeur immense pour les Palestiniens. Ne pas maintenir ces services sacrifierait les générations futures et entraverait les progrès vers un État palestinien viable », a ajouté Lazzarini.
H.A