New York, le 16 janvier 2025, WAFA- En réaction à l’annonce de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, qui entrera en vigueur le 19 janvier 2025, Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, a déclaré : « La nouvelle de la conclusion d’un accord de cessez-le-feu apportera une lueur de soulagement aux Palestiniens victimes du génocide israélien. Mais il était grand temps ».
Et d’ajouter : « Pour les Palestiniens, qui ont enduré plus de 15 mois de bombardements dévastateurs et incessants, qui ont été déplacés de leurs maisons à plusieurs reprises et qui luttent pour survivre dans des tentes de fortune sans nourriture, sans eau et sans produits de première nécessité, le cauchemar ne sera pas terminé même si les bombes cessent ».
« Pour les Palestiniens qui ont perdu d’innombrables êtres chers, dont la famille entière a été anéantie ou dont les maisons ont été réduites en ruines, la fin des combats ne suffit pas à réparer leur vie brisée ni à guérir leur traumatisme ».
Callamard a dit : « Il n’y a pas de temps à perdre. Le refus et l’obstruction continus et délibérés d’Israël à l’aide humanitaire à Gaza ont laissé les civils confrontés à des niveaux de faim sans précédent et des enfants sont morts de faim. La communauté internationale, qui a jusqu’à présent honteusement échoué à persuader Israël de se conformer à ses obligations juridiques, doit s’assurer qu’Israël autorise immédiatement l’acheminement de fournitures vitales vers toutes les parties de la bande de Gaza occupée afin d’assurer la survie de la population palestinienne. Cela comprend la garantie de l’entrée de fournitures médicales vitales pour soigner les blessés et les malades et la facilitation des réparations urgentes des installations médicales et d’autres infrastructures vitales. Si le blocus illégal de Gaza par Israël n’est pas rapidement levé, ces souffrances ne feront que continuer. Ils doivent également accorder d’urgence l’accès à Gaza à des observateurs indépendants des droits de l’homme pour découvrir des preuves et révéler l’étendue des violations ».
Elle a poursuivi en disant : « « Pour les Palestiniens qui ont tant perdu, il n’y a pas de quoi se réjouir quand il n’y a aucune garantie qu’ils obtiendront justice et réparation pour les crimes horribles qu’ils ont subis ».
En conclusion, a souligné Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, « Si les causes profondes de ce conflit ne sont pas traitées, les Palestiniens et les Israéliens ne pourront même pas commencer à espérer un avenir meilleur fondé sur les droits, l’égalité et la justice. Israël doit démanteler le système brutal d’apartheid qu’il impose pour dominer et opprimer les Palestiniens et mettre un terme à son occupation illégale du territoire palestinien occupé une fois pour toutes. Les États tiers ont un rôle crucial à jouer pour mettre fin à l’impunité d’Israël et restaurer une certaine confiance dans l’État de droit. »
H.A