Washington, le 29 janvier 2025, WAFA- Les démocrates du Sénat américain ont bloqué mardi une initiative républicaine visant à sanctionner la Cour pénale internationale (CPI) en signe de protestation contre ses mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de l’armée, Yoav Gallant, en lien avec la campagne israélienne à Gaza.
La chambre a voté à 54 voix contre 45 en faveur du projet de loi, ce qui signifie que la mesure n'a pas pu obtenir les 60 voix nécessaires pour passer au vote sur son adoption au Sénat, qui compte 100 membres.
Le sénateur John Fetterman a été le seul démocrate à voter avec les républicains pour faire avancer la mesure. Le sénateur démocrate Jon Ossoff n'a pas voté.
La « loi de lutte contre les tribunaux illégitimes » aurait imposé des sanctions à tout étranger qui enquêterait, arrêterait, détiendrait ou poursuivrait des citoyens américains ou ceux d'un pays allié, y compris Israël, qui ne sont pas membres du tribunal.
Le projet de loi a été adopté par la Chambre des représentants au début du mois par 243 voix contre 140, 45 démocrates ayant rejoint la majorité républicaine en sa faveur.
Au Sénat, les démocrates ont déclaré qu'ils étaient d'accord avec une grande partie du projet de loi, mais qu'il était trop large et risquait d'aliéner d'importants alliés des États-Unis et d'imposer des sanctions aux travailleurs de niveau inférieur du tribunal aux Pays-Bas.
La sénatrice Jeanne Shaheen, la principale démocrate au sein de la commission des relations étrangères, a déclaré que le parti avait tenté de parvenir à un compromis avec les républicains, mais n'y était pas parvenu.
Les républicains avaient déclaré qu'ils espéraient que le projet de loi serait adopté à temps pour que le président Donald Trump puisse le signer peu de temps après son investiture le 20 janvier, d'autant plus que Netanyahu doit lui rendre visite à la Maison Blanche le 4 février.
Les responsables de la Maison Blanche n'ont pas immédiatement répondu à une demande de commentaires sur la question de savoir si Trump utiliserait un décret exécutif pour imposer des sanctions.
H.A