New York, le 28 février 2025, WAFA- Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a annoncé qu'il participerait au sommet arabe extraordinaire pour discuter de la reconstruction de Gaza, mardi prochain, dans la capitale égyptienne, le Caire.

Guterres a souligné le rejet de toute forme de nettoyage ethnique et la nécessité pour Gaza de rester une partie intégrante de l’État palestinien.

Il a déclaré vendredi aux journalistes qu'il « fixerait trois priorités principales, la première étant la nécessité de poursuivre l'accord de cessez-le-feu et de libérer les otages ».

« L’aide humanitaire doit continuer à être fournie, protégée, financée et acheminée sans entrave pour atteindre les personnes qui en ont le plus besoin », a-t-il ajouté, ajoutant que « chaque instant où le cessez-le-feu tient signifie que davantage de personnes sont atteintes et davantage de vies sauvées ».

Il a noté que depuis le cessez-le-feu, les travailleurs humanitaires ont pu intensifier et étendre leurs opérations à Gaza, y compris dans des zones qui étaient inaccessibles pendant la guerre, en fournissant de la nourriture à presque tous les Gazaouis, en livrant des abris, des vêtements et d’autres articles essentiels à des dizaines de milliers de personnes déplacées, et en doublant la quantité d’eau potable disponible pour les Gazaouis.

« Notre message est clair », a déclaré Guterres. « Si nous disposons des conditions et d’un accès adéquats, nous pouvons faire beaucoup plus. Le cessez-le-feu doit être maintenu. Nous devons maintenir la ligne de vie humanitaire ouverte. »

Guterres a mis l’accent sur la nécessité de préserver le rôle unique de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), et qu'il lancerait à nouveau un appel pour un soutien urgent et total au travail de l'UNRWA.

La deuxième priorité que le Secrétaire général abordera avant le Sommet arabe extraordinaire, est que « mettre fin à la crise actuelle n’est que la première étape ».

Guterres a dit qu’il doit y avoir un cadre politique clair qui pose les bases du redressement, de la reconstruction et de la stabilité durable de Gaza, et que ce cadre doit être basé sur des principes clairs.

Il a ajouté que cela signifie empêcher toute forme de nettoyage ethnique et qu'il ne devrait pas y avoir de présence militaire israélienne à long terme à Gaza ».

 « Cela signifie que Gaza reste une partie intégrante d'un État palestinien indépendant, démocratique et souverain, sans aucune réduction de son territoire ni transfert forcé de sa population. Gaza et la Cisjordanie occupée y compris Jérusalem-Est, doivent être traitées comme une seule entité, politiquement, économiquement et administrativement » a-t-il dit,

Le Secrétaire général a appelé à une désescalade urgente de la situation alarmante en Cisjordanie où des maisons et des infrastructures civiles sont détruites, des civils sont tués, des communautés sont déplacées et empêchées de revenir, et l’accès aux soins de santé est refusé.

Il a également souligné que les mesures unilatérales, notamment l'expansion des colonies et les menaces d'annexion (israéliennes), doivent cesser, ajoutant : « J'appelle à la fin des attaques contre les civils et leurs biens. »

La troisième priorité évoquée par le Secrétaire général est la suivante : « Nous devons prendre dès maintenant des mesures concrètes pour parvenir à la solution à deux États. »

« De la nécessité pour le peuple palestinien de jouir du droit de se gouverner lui-même, de tracer son propre avenir et de vivre sur sa terre en toute liberté et sécurité ».

Et de poursuivre que la seule voie vers une paix durable est que deux États – Israël et la Palestine – vivent côte à côte dans la paix et la sécurité, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes de l’ONU, avec Jérusalem comme capitale des deux États.

Le secrétaire général de l'ONU a déclaré : « Les Palestiniens méritent une stabilité durable et une paix juste et fondée sur des principes, et le peuple israélien mérite de vivre en paix et en sécurité. »

« En ce moment fragile, nous devons éviter une reprise de la guerre qui aggraverait les souffrances et déstabiliserait davantage une région déjà au bord de l’effondrement. Nous avons besoin d’une reconstruction durable et d’une solution politique unifiée, claire et fondée sur des principes. C’est ce que j’appellerai de mes vœux au Caire la semaine prochaine », a-t-il ajouté.

F.N