New York, le 18 mars, 2025,WAFA- Le Conseil de sécurité a tenu mardi une session sur la situation dans les territoires palestiniens occupés, à la demande de l'Algérie et de la Somalie.
Bien que la session ait été programmée à l'avance, elle a coïncidé avec l'escalade de l'agression israélienne sur la bande de Gaza depuis l'aube d'aujourd'hui.
Un responsable de l'ONU : Nos pires craintes se sont réalisées à Gaza
Dans son exposé au Conseil par vidéoconférence, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence des Nations Unies, Tom Fletcher, a déclaré que « nos pires craintes se sont réalisées » cette nuit à Gaza, alors que les frappes aériennes israéliennes ont repris dans toute la bande de Gaza, avec « des rapports faisant état de centaines de morts et de nouveaux ordres d'évacuation émis par les forces israéliennes ».
Mansour appelle à un retour au cessez-le-feu et à un soutien au plan de reconstruction arabe
Le représentant permanent de l'Autorité palestinienne auprès des Nations Unies, Riyad Mansour, a déclaré que les rapports actuels indiquent que plus de 400 civils ont été tués et près de 600 blessés en quelques heures seulement - une situation qu'il a décrite comme « rappelant les bombardements criminels que notre peuple subit depuis plus de 15 mois », ajoutant que « le feu et la peur se propagent à nouveau dans toute la bande de Gaza ».
Mansour a ajouté que cette réunion avait été initialement convoquée « pour discuter de l'utilisation par Israël de l'aide humanitaire comme arme de punition collective, un fait que les dirigeants israéliens ont publiquement reconnu et ne ressentent plus le besoin de prétendre ».
« Les Palestiniens sont tués sans discrimination, privés d'aide humanitaire sans discrimination, et mutilés et détenus arbitrairement. Nous condamnons ces actes avec la plus grande fermeté. Ces actes sont injustifiables et doivent cesser immédiatement », a-t-il poursuivi.
Algérie : le sang palestinien est utilisé comme outil de calculs politiques par les politiciens israéliens
De son côté, le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations Unies, l'ambassadeur Amar Benjamaa, a indiqué que son pays avait sollicité une session du Conseil de sécurité. Il a évoqué le récent bombardement israélien de la bande de Gaza, affirmant que le sang palestinien est « une fois de plus utilisé comme un outil pour les calculs politiques des politiciens israéliens ».
Il a fermement condamné ces attaques, qui constituent selon lui une violation de l'accord de cessez-le-feu conclu il y a deux mois.
Le Groupe arabe souligne à la nécessité pour le Conseil de sécurité d’activer les mécanismes de surveillance internationaux
S'exprimant au nom du Groupe arabe, le Représentant permanent de la Ligue des États arabes auprès des Nations Unies, l'Ambassadeur Maged Abdel Fattah Abdel Aziz, a déclaré que la reprise des bombardements militaires israéliens intensifs sur la bande de Gaza, « l'intensification de la politique de famine et de siège » et la panne de courant d'installations vitales, notamment d'importantes usines de dessalement, exacerbent les souffrances de plus de deux millions de Palestiniens vivant dans des conditions difficiles.
K.R
