Gaza, le 26 mars 2025, WAFA- L’organisation « Médecins Sans Frontières » a déclaré, ce mercredi, qu'Israël interdit effectivement l'accès à l'eau dans la bande de Gaza en coupant l'approvisionnement en électricité et en carburant, appelant à permettre le passage de l'aide humanitaire aux Palestiniens pour éviter davantage de pertes humaines.

Le communiqué cite Paula Navarro, coordinatrice de l'eau et de l'assainissement de MSF à Gaza, qui a déclaré : « Avec les nouvelles attaques qui ont fait des centaines de morts en quelques jours, les forces israéliennes continuent de priver les habitants de Gaza d'eau en interrompant l'électricité et en empêchant l'entrée de carburant. »

Elle a ajouté que la souffrance des Palestiniens à Gaza s'intensifie en raison de « la crise de l'eau, de nombreuses personnes étant obligées de boire de l'eau impropre à la consommation, tandis que d'autres en sont complètement privées ».

De son côté, Chiara Lodi, coordinatrice de l'équipe médicale de MSF à Gaza, a souligné que les maladies de la peau chez les enfants sont une conséquence directe de la destruction de Gaza et du blocus israélien.

Elle a précisé que l’équipe médicale traitait un nombre croissant d'enfants souffrant de maladies de la peau telles que la gale, provoquant une grande souffrance, et dans les cas graves, des démangeaisons sévères qui entraînent des saignements.

Lodi a attribué l'infection des enfants palestiniens par la gale à leur « incapacité à se laver ».

MSF a noté que des affections telles que « l'hépatite, la diarrhée et la gale » étaient parmi les cas les plus fréquents traités par ses équipes à Khan Younis (dans le sud), résultant du manque d'eau potable.

L’organisation a mis en garde contre le fait que « l'épuisement des stocks de carburant dans l’enclave pourrait entraîner un effondrement total du système d'approvisionnement en eau, coupant ainsi l'accès à l'eau pour les habitants ».

Les autorités israéliennes continuent de bloquer l'entrée de carburant, dans le cadre du blocus renforcé et de la fermeture des points de passage aux aides humanitaires, médicales et aux marchandises depuis le 2 mars dernier.

L'organisation a renouvelé son appel à Israël pour qu'il lève son blocus inhumain sur la bande de Gaza et respecte le droit international humanitaire et ses obligations en tant que puissance occupante. Elle a exigé une « trêve immédiate » et la permission d'acheminer de l'électricité et de l'aide humanitaire, y compris du carburant et des fournitures en eau, pour éviter davantage de pertes humaines."

Le 9 mars, le ministre israélien de l'Énergie et des Infrastructures, Eli Cohen, a décidé d’arrêter immédiatement l’approvisionnement en électricité à Gaza, bien qu'Israël fournît une capacité limitée pour faire fonctionner la station d'eau dans le centre de la bande de Gaza.

Dans un bilan provisoire, le nombre de martyrs et de blessés depuis le début de l'agression contre Gaza, le 7 octobre dernier, a atteint 50 144 martyrs et 113 704 blessés.

Depuis la reprise de la guerre israélienne génocidaire le 18 mars, plus de 750 Palestiniens ont été tués et environ 1 400 autres blessés, principalement des femmes et des enfants, sous les bombardements incessants de l'aviation israélienne, de ses drones et de son artillerie, ciblant les maisons, les infrastructures, les hôpitaux, les camps de déplacés, les véhicules et les rassemblements de civils.

H.A