Rome, le 27 mars 2025, WAFA - Le Programme alimentaire mondial (PAM) a averti que des milliers de Palestiniens de la bande de Gaza sont à nouveau confrontés au risque de famine et de malnutrition sévères alors que les stocks de nourriture diminuent et que les points de passage sont fermés à l'aide dans le cadre de la politique de famine d'Israël avec son génocide dans la bande de Gaza.

Le programme de l'ONU a ajouté dans un communiqué publié jeudi, que « l'expansion de l'activité militaire à Gaza, entrave gravement les opérations d'aide alimentaire et met en danger la vie des travailleurs humanitaires ».

Et de souligner que des milliers de Palestiniens à Gaza sont à nouveau confrontés à la menace d'une faim et d'une malnutrition sévères, les réserves de nourriture dans la bande diminuant et les points de passage fermés à l'aide.

Le 2 mars, Israël a fermé les points de passage de la bande de Gaza à l’entrée de l’aide humanitaire, de secours et médicale, provoquant une détérioration sans précédent de la situation humanitaire.

Concernant les derniers développements de la sécurité alimentaire à Gaza, le Programme alimentaire mondial a déclaré qu'il « n'a pas été en mesure, avec ses partenaires, d'apporter de nouvelles fournitures alimentaires à Gaza depuis plus de trois semaines ».

Le PAM a souligné que la fermeture continue des postes frontières par Israël depuis le 2 mars, empêche l'entrée de toute marchandise, qu'elle soit humanitaire ou commerciale.

Le programme a expliqué qu'il lui restait environ 5 700 tonnes de stocks alimentaires à Gaza, suffisants pour soutenir ses opérations pendant un maximum de deux semaines.

Il a noté : « En coopération avec nos partenaires, nous avons stocké plus de 85 000 tonnes de vivres à l'extérieur de Gaza, prêtes à être acheminées si les postes frontières sont ouverts. »

Le programme de l'ONU a déclaré qu'il « a besoin de 30 000 tonnes de nourriture par mois pour répondre aux besoins de base d'environ 1,1 million de personnes à Gaza ».

Décrivant la hausse spectaculaire des prix des denrées alimentaires à Gaza, l'agence de l'ONU a rapporté qu'« un sac de 25 kg de farine de blé se vend jusqu'à 50 dollars, soit une augmentation de 400 pour cent par rapport aux prix d'avant le 18 mars, tandis que les prix du gaz de cuisine ont augmenté de 300 pour cent par rapport à février. »

Le Programme alimentaire mondial a exhorté toutes les parties à donner la priorité aux besoins des civils, à protéger les travailleurs humanitaires et le personnel de l’ONU et à autoriser immédiatement l’acheminement de l’aide à Gaza.

« Nous avons besoin de 265 millions de dollars de financement au cours des six prochains mois pour soutenir les opérations de sauvetage qui aideront 1,5 million de personnes à Gaza et en Cisjordanie », a conclu le Programme alimentaire mondial.

Plus tôt dans la journée, la Cour suprême israélienne a rejeté les pétitions demandant que l'aide soit autorisée à entrer dans la bande de Gaza, que Tel-Aviv bloque, aggravant la situation humanitaire déjà désastreuse dans la région, selon le journal hébreu privé Maariv.

Selon les observateurs, la résolution sert de couverture aux pratiques génocidaires menées par l’armée israélienne contre les Palestiniens de Gaza, notamment le blocus et le recours à la famine comme moyen de pression.

F.N