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Accueil Rapports et Enquêtes 09/April/2025 01:06 PM

Entre 250 et 360 palestiniens tués pendant le massacre de Deir Yassin

Entre 250 et 360 palestiniens tués pendant le massacre de Deir Yassin

Ramallah, le 9 avril 2025, WAFA- Les Palestiniens commémorent aujourd’hui 77 ans du massacre de Deir Yassin, un village palestinien à l’entrée ouest de Jérusalem, où des gangs terroristes sionistes dirigés par l‘ancien Premier ministre israélien, Menachem Begin ont assassiné et exécuté en 1948 entre 250 et 360 femmes, hommes et enfants palestiniens.

Les survivants des massacres ont rendu compte des atrocités commises ce jour-là et ont déclaré que des gangs armés avaient attaqué le village de 750 personnes vers 3 heures du matin le 9 avril 1948.

Les gangs ont été confrontés à la résistance de la population locale et à la suite d‘un échange de coups de feu et du meurtre de quatre terroristes juifs et d‘autres blessés, des renforts ont été apportés au village.

Les gangs sionistes ont ouvert le feu intensivement sur la population civile et bombardé les maisons avec des obus causant un grand nombre de victimes civiles et des destructions.

Après avoir encerclé le village pendant des heures, plus tard les gangs juifs ont forcé les gens à se tenir près des murs et ont ouvert le feu et les ont exécutés.

Certains ont même défilé dans des voitures dans des quartiers de Jérusalem encerclés par les gangs sionistes qui ont procédé à une manifestation festive de la victoire sur la population arabe palestinienne indigène.

La nouvelle du massacre de Deir Yassin a contraint de nombreux civils palestiniens à fuir leurs villages, craignant un sort similaire s‘ils restaient.

Deir Yassin a été rasé après 1948 et remplacé par une ville juive nommée Givat Shaul.

À l’époque du massacre de Deir Yassin, les groupes sionistes armés ont interdit l’accès des organisations internationales, y compris la Croix-Rouge, au site du massacre afin de dissimuler les atrocités commises et empêcher toute enquête sur le terrain.

Menahem Begin, alors chef de la milice sioniste « Haganah » (selon certaines sources, de l'Irgoun), devint par la suite Premier ministre de l’État d’Israël. Dans son livre, il se glorifia de ce massacre, affirmant :
« Cette opération a eu des résultats énormes et inattendus. Les Arabes, après avoir entendu les nouvelles de Deir Yassin, ont été saisis d'une panique intense et ont fui terrorisés… Sur les 800 000 Arabes vivant sur les terres de ce qu'on appelle aujourd’hui « Israël » — la Palestine occupée en 1948 — seuls 165 000 sont restés. »

Il poursuivit : « Nous avons semé la terreur parmi les Arabes et dans tous les villages alentours. En un seul coup, nous avons changé la donne stratégique. »

Le massacre de Deir Yassin a été l’un des événements les plus marquants ayant entraîné l’exode massif des Palestiniens vers d’autres régions de la Palestine ou vers les pays arabes voisins, tant la terreur engendrée parmi les civils fut immense. Ce fut peut-être le point de non-retour qui a précipité le déclenchement de la guerre israélo-arabe de 1948.

À l’été 1949, des centaines de familles de colons juifs s’installèrent à proximité du village martyr de Deir Yassin, fondant une nouvelle colonie appelée « Giv'at Shaul Bet », du nom de la colonie originelle de Giv'at Shaul fondée en 1906. Aujourd’hui, une grande partie du village est toujours debout, annexée à un hôpital psychiatrique construit sur ses ruines. Certaines maisons situées en dehors du périmètre de l’établissement sont utilisées à des fins résidentielles ou commerciales.

Hors des clôtures, des caroubiers et des amandiers continuent de pousser. L’ancien cimetière du village, à l’est du site, a été en grande partie recouvert par les gravats du contournement routier construit autour du village. Toutefois, une haute cyprès solitaire continue de se dresser au centre de la nécropole, comme un dernier témoin silencieux de l’histoire oubliée de Deir Yassin.

H.A

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