Accueil international 28/April/2025 09:33 AM

La Cour internationale de justice commence aujourd'hui à entendre les arguments des États concernant les organisations opérant en Palestine

La Cour internationale de justice commence aujourd'hui à entendre les arguments des États concernant les organisations opérant en Palestine

New York, 28 avril 2025 (WAFA) - La Cour internationale de Justice (CIJ) entamera lundi des audiences publiques pour un avis consultatif sur les obligations d'Israël envers les Nations Unies et ses agences et organes dans les territoires palestiniens occupés.

Selon l'ordre du jour de la Cour, les audiences (plaidoyers oraux) se tiendront du 28 avril au 2 mai 2025, 44 pays et 4 organisations internationales ayant exprimé leur intention de participer aux plaidoiries devant la Cour, qui se tiendront au Palais de la Paix à La Haye, siège de la Cour.

Le marathon juridique de cinq jours débutera à La Haye, aux Pays-Bas, où les représentants de l'ONU commenceront leurs plaidoiries devant le panel de 15 juges de la Cour. L’État de Palestine sera le premier à présenter ses arguments, pendant la majeure partie de la journée.

Cette semaine, 38 pays présenteront leurs arguments, dont les États-Unis, la Chine, la France, la Russie et l’Arabie saoudite, en plus de la Ligue arabe, de l’Organisation de la coopération islamique et de l’Union africaine.

Cette décision fait suite à une résolution adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies en décembre dernier, proposée par la Norvège, demandant à la Cour internationale de justice d'émettre un avis consultatif décrivant les obligations d'Israël de faciliter la livraison de fournitures humanitaires urgentes aux Palestiniens et de veiller à ce qu'elles ne soient pas entravées.

Israël contrôle tous les flux d’aide vers la bande de Gaza, où environ 2,4 millions de Palestiniens dépendent de l’aide dans un contexte de crise humanitaire sans précédent. Israël a renforcé son blocus depuis le 2 mars, quelques jours avant l'effondrement du cessez-le-feu, suite à la violation de l'accord par le gouvernement d'occupation, après 15 mois de combats continus.

Dans ce contexte, le Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a décrit la situation comme une « famine provoquée par l'homme et motivée par des raisons politiques ».

Selon les Nations Unies, quelque 500 000 Palestiniens ont été déplacés depuis l'effondrement d'un cessez-le-feu de deux mois, tandis qu'Israël a repris ses attaques aériennes et terrestres le 18 mars, aggravant une catastrophe humanitaire que l'ONU a décrite comme « peut-être la pire » depuis le début de la guerre.

Bien que les avis consultatifs de la Cour internationale de justice ne soient pas juridiquement contraignants, un tel avis pourrait accroître la pression internationale sur Israël.

En janvier 2024, la Cour a appelé Israël à empêcher tout acte pouvant constituer un génocide et à autoriser l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza. En mars, elle a également exigé des mesures supplémentaires pour faire face à la famine généralisée dans le pays, à la demande de l’Afrique du Sud.

Il convient de noter que la Cour a émis un avis consultatif en juillet dernier dans lequel elle qualifiait l’occupation israélienne des territoires palestiniens d’« illégale » et appelait à sa fin dans les plus brefs délais.

La Cour a déclaré que 42 pays et organisations internationales participeront aux plaidoiries orales devant la Cour, qui se tiennent au Palais de la Paix à La Haye.

En décembre dernier, l’Assemblée générale des Nations Unies a demandé à la Cour internationale de justice de rendre un avis consultatif sur les obligations d’Israël concernant la présence et les activités des Nations Unies, d’autres organisations internationales et d’États tiers dans les territoires palestiniens occupés.

Le programme des plaidoiries de la semaine sera le suivant : lundi, après l’ouverture de la session, les Nations Unies, la Palestine, l’Égypte et la Malaisie présenteront leurs arguments.

Le deuxième jour, jeudi 29 avril : Afrique du Sud, Algérie, Arabie saoudite, Belgique, Colombie, Bolivie, Brésil, Chili et Espagne.

Le mercredi 30 avril : États-Unis d'Amérique, Fédération de Russie, France, Hongrie, Indonésie, Turquie, Iran, Jordanie, Koweït, Luxembourg.

Le jeudi 1er mai : Maldives, Mexique, Namibie, Norvège, Pakistan, Panama, Pologne et Royaume-Uni.

Vendredi 2 mai : Chine, Sénégal, Slovénie, Soudan, Suisse, Comores, Tunisie, Vanuatu, Ligue arabe, Organisation de la coopération islamique et Union africaine.

R.N

Nouvelles connexes

Lire la suite