Jérusalem, le 29 avril, 2025, WAFA-Les employés de l'organisation ActionAid dans la bande de Gaza ont confirmé l'épuisement rapide des denrées alimentaires et des médicaments, ainsi qu'une flambée des prix de manière vertigineuse, en raison du blocus total qui empêche l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande pour la huitième semaine consécutive.

L'organisation a déclaré, dans un communiqué publié mardi, que ce blocus strict prive délibérément les habitants de la bande de Gaza de l'accès aux besoins essentiels nécessaires à leur survie.

Elle a poursuivi : "Cela fait maintenant plus de 50 jours que les autorités israéliennes ont fermé tous les points de passage vers la bande de Gaza, empêchant l'entrée de nourriture, de médicaments et d'autres formes d'aide, ce qui a entraîné une augmentation des taux de malnutrition et des décès parmi les malades et les blessés qui auraient pu être sauvés, faute d'approvisionnements médicaux. Les personnes ayant survécu aux bombardements israéliens, qui tuent et blessent chaque jour des dizaines de Palestiniens, risquent désormais de mourir de faim, d'infections ou de maladies".

Elle a ajouté : "Les produits alimentaires comme la viande, les fruits, les œufs et les produits laitiers sont pratiquement épuisés sur les marchés et ne sont plus disponibles à la vente. Les prix du peu qui reste ont atteint des niveaux sans précédent. Les employés d'ActionAid International ont indiqué que le sac de farine à Deir al-Balah coûte aujourd’hui 300 dollars, tandis qu’au nord, il atteint environ 500 dollars. La production alimentaire à l’intérieur de Gaza est devenue quasi impossible, les terres agricoles et les infrastructures ayant été largement détruites par les bombardements ou étant désormais sous contrôle de l’armée israélienne".

L’organisation a souligné que la majorité de la population de la bande de Gaza survit désormais avec un seul repas par jour, constitué principalement de pâtes, de riz ou de conserves. Elle a mis en garde contre les effets gravement néfastes de la rareté de la nourriture et du manque de diversité alimentaire. En mars dernier, plus de 3 700 enfants supplémentaires ont été enregistrés pour traitement de malnutrition aiguë, soit une augmentation de 80 % par rapport au mois précédent, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).

Elle a indiqué que "les prix du peu de nourriture restante ont atteint des niveaux inaccessibles. En réalité, la plupart des habitants n’ont reçu aucun revenu depuis environ deux ans. Le risque de famine n’est plus un simple avertissement – c’est une réalité. Nous assistons à la mort lente d’un peuple assiégé. Des gens meurent de malnutrition".

L’organisation a appelé la communauté internationale, toutes les organisations humanitaires et chaque personne croyant encore aux droits humains à agir immédiatement pour un cessez-le-feu immédiat. Elle a également exigé d’Israël qu’il ouvre tous les points de passage et autorise immédiatement l’entrée de l’aide humanitaire vitale.

ActionAid a affirmé qu’Israël viole clairement le droit international humanitaire ainsi que la décision de la Cour internationale de justice ordonnant l’entrée de l’aide humanitaire, en continuant à empêcher toute aide d’entrer à Gaza, ce qui constitue une forme de punition collective des habitants de Gaza.

Riham Jafari, responsable de la communication et du plaidoyer chez ActionAid Palestine, a déclaré : "Nous avons pratiquement épuisé tous les moyens pour tirer la sonnette d’alarme face à l’aggravation des effets du blocus israélien cruel et illégal sur l’aide humanitaire. Les gens ont déjà du mal à trouver quoi que ce soit à manger ; la famine généralisée est imminente. C’est une crise entièrement causée par l’homme et qui aurait pu être évitée. Elle s’aggrave de jour en jour. Qu’attend le monde ? Lorsqu’une famine sera officiellement déclarée à Gaza, il sera bien trop tard. Il est temps d’agir maintenant. Les mots ne suffisent plus : les dirigeants mondiaux doivent prendre des mesures concrètes pour faire pression sur les autorités israéliennes afin de rétablir le flux d’aide à Gaza et de garantir une fin durable à la guerre – immédiatement".

K.R