Jérusalem, le 11 mai 2025, WAFA- Des parents d’élèves et des étudiantes ont organisé aujourd’hui, dimanche, un sit-in à l’école des filles de Jérusalem, gérée par l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), dans le quartier de Silwan au sud de Jérusalem occupée, pour protester contre la fermeture de l’établissement par les autorités d’occupation israéliennes.
Les participantes ont brandi des pancartes portant notamment les slogans suivants : « Nos enfants ont droit à l’éducation, ouvrez les portes de l’école », « Il n’existe aucun autre lieu pour nos enfants », « L’école des filles de Jérusalem doit rester ouverte » et « Le droit à l’éducation est un droit fondamental ».
Jeudi dernier, les forces d’occupation ont fait irruption dans les écoles de l’UNRWA à Jérusalem, forçant élèves, enseignants et personnels administratifs à quitter immédiatement les lieux, suite à l’entrée en vigueur de la décision de fermer six écoles relevant de l’UNRWA.
La préfecture de Jérusalem a dénoncé cette décision des autorités israéliennes, considérant qu’il s’agissait d’une atteinte flagrante à une institution onusienne bénéficiant d’immunités et de privilèges garantis par les lois et conventions internationales. Plus de 800 élèves y reçoivent leur droit légitime à l’éducation.
Et d’ajouter que cette décision arbitraire constitue une escalade grave dans la campagne systématique menée par les autorités d’occupation pour affaiblir le rôle de l’UNRWA, en prélude à la liquidation de la question des réfugiés palestiniens et à la suppression du droit au retour, ce qui constitue une violation manifeste du droit international humanitaire et des résolutions pertinentes des Nations Unies.
De son côté, l’UNRWA a déclaré que la fermeture des écoles à Jérusalem-Est représentait une grave violation des privilèges et immunités des Nations Unies, et une expérience traumatisante pour les enfants menacés de perdre immédiatement leur droit à l’éducation, alors que l’année scolaire en cours se poursuit jusqu’au 20 juin 2025.
Le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur a également condamné la fermeture des écoles de l’UNRWA à Jérusalem occupée, soulignant que cet acte constitue un crime contre l’éducation, s’inscrivant dans le cadre d’une attaque systématique et continue contre l’enseignement à Jérusalem, en contradiction avec les normes et lois internationales, en particulier le droit à l’éducation et la Convention relative aux droits de l’enfant.
Le ministère a renouvelé son appel aux organisations internationales, notamment l’UNESCO et l’UNICEF, à assumer leurs responsabilités et à défendre le droit des enfants réfugiés à une éducation libre et sécurisée. Il a averti que cette offensive se poursuivra contre d’autres écoles si elle n’est pas stoppée et si l’occupation n’est pas contrainte de cesser sa guerre contre l’éducation à Jérusalem.
L’Organisation de la coopération islamique a condamné, elle aussi, la décision israélienne de fermer les écoles de l’UNRWA, affirmant qu’il s’agit là de politiques et mesures illégales visant à affaiblir la présence et le rôle de l’agence, en particulier à Jérusalem, dans le cadre de tentatives inacceptables de liquidation de la question des réfugiés palestiniens et de leur droit légitime au retour.
Le 8 avril dernier, les autorités israéliennes ont remis des ordres à trois écoles du camp de Shu’fat, ainsi qu’à une école dans chacun des quartiers de Sur Baher, Silwan et Wadi al-Joz, interdisant toute entrée dans ces établissements après le 8 mai 2025, y compris pour les directeurs, enseignants, employés et parents d’élèves.
L’UNRWA avait averti que l’application de cette décision entraînerait la privation de 800 enfants de leur droit à l’éducation, en violation des obligations d’Israël au regard du droit international.
En octobre 2024, la Knesset israélienne a adopté une loi interdisant toute activité de l’UNRWA en Israël.
H.A
