Ramallah, 18 mai 2025, WAFA - Le Conseil national palestinien (CNP) a déclaré que les crimes commis par les forces d'occupation israéliennes dans la bande de Gaza ne se limitent plus à une agression militaire, mais représentent plutôt un exemple flagrant de nettoyage ethnique systématique et de génocide perpétré de sang-froid, ciblant le peuple palestinien dans son existence, son identité et ses moyens de subsistance.
Le Conseil a ajouté, dans un communiqué de presse publié dimanche, que l'occupation ne s'est pas limitée à cibler des civils sans défense, mais a plutôt eu recours à des meurtres sélectifs et systématiques de dirigeants de la communauté palestinienne et de leurs élites universitaires, médicales, intellectuelles et médiatiques, dans une tentative d'effacer la mémoire collective et de priver la société des outils de son avancement.
Il a souligné que des milliers de martyrs ont été tués, parmi lesquels des professeurs d’université, des médecins, des ingénieurs, des présidents d’université, des enseignants, des journalistes et des intellectuels.
Dans ce contexte, le Conseil national a condamné le bombardement du département des opérations chirurgicales de l'hôpital koweïtien de Khan Younès, qui l'a mis hors service. Le Conseil a qualifié cet acte de crime contre l’humanité et d’extension de la politique d’occupation visant à détruire les fondements de la vie et de la résilience à Gaza, notamment au vu du nombre croissant de blessés et de l’effondrement du secteur de la santé.
Il a souligné que les forces d'occupation ont commis deux massacres horribles au cours des dernières heures en bombardant les tentes de personnes déplacées dans la région d'Al-Mawasi à l'ouest de Khan Yunis, et dans la région de Khala dans la ville de Jabalia dans le nord de la bande de Gaza, entraînant le martyre et les blessures de dizaines de personnes, dont des enfants qui ont été brûlés vifs. Cette scène confirme que les forces d’occupation ciblent délibérément les civils, même dans les zones désignées comme « zones sûres ».
Le Conseil national a condamné le ciblage de cinq journalistes par l'occupation ces dernières heures, portant à 219 le nombre de martyrs parmi la communauté de la presse depuis le début de l'agression. Il s'agit d'un nouveau crime qui reflète une intention claire de faire taire le récit palestinien et de perpétuer les massacres en cours.
Le président du Conseil national, Rawhi Fattouh, a souligné que ces crimes constituent une violation flagrante du droit international humanitaire et des Conventions de Genève, et nécessitent une action immédiate de la communauté internationale. Il a appelé l'Union européenne à reconsidérer les accords signés avec l'État occupant, notamment l'accord de partenariat, qui exige le respect des droits de l'homme.
Il a appelé à l’imposition de sanctions économiques et politiques globales, notamment l’arrêt de la coopération bilatérale, le gel des accords d’échange, l’interdiction des exportations d’armes et l’imposition d’une interdiction complète des produits provenant des colonies israéliennes illégales.
Il a averti que le silence international n’est plus une complicité indirecte, mais plutôt une véritable collaboration dans le crime, en raison des deux poids, deux mesures, de l’inaction des institutions internationales et de l’absence de positions décisives.
Le Conseil national a appelé les peuples libres du monde et toutes les forces de la justice et de la conscience humaine à prendre des mesures politiques et juridiques immédiates et efficaces pour mettre fin à cette guerre criminelle, tenir ses auteurs responsables devant la Cour pénale internationale et fournir une protection urgente aux civils et aux institutions universitaires, médicales, médiatiques et éducatives de la bande de Gaza.
R.N