Ramallah, le 26 mai 2025, WAFA– Le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés ainsi que le ministère des Waqfs et des Affaires religieuses ont fermement condamné, ce lundi, l’irruption provocatrice du ministre israélien d’extrême droite Itamar Ben Gvir dans l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est occupée.

Ils ont également dénoncé le geste du député extrémiste Zvi Sukkot, qui a brandi le drapeau israélien dans l’enceinte même d’Al-Aqsa, ainsi que les provocations perpétrées par des colons lors de la "marche des drapeaux".

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a souligné que ces actes s’inscrivent dans le cadre d’une politique systématique d’épuration, de déplacement, de judaïsation et d’annexion visant le peuple palestinien.

Il a appelé à une intervention internationale urgente pour y mettre fin, et à l’adoption de mesures concrètes prévues par le droit international afin de protéger les Palestiniens face aux exactions de l’armée d’occupation et des colons.

Le ministère a également insisté sur la nécessité d’intensifier les efforts politiques et diplomatiques en vue de relancer un processus sérieux pour mettre fin à l’occupation et garantir au peuple palestinien son droit à l’autodétermination.

De son côté, le ministère des Waqfs et des Affaires religieuses a qualifié les événements dans la mosquée Al-Aqsa de violation grave et d’agression manifeste contre les lieux saints islamiques. Il a averti contre une escalade dangereuse des atteintes aux lieux sacrés, sous l’égide du gouvernement israélien, dont fait partie le ministre auteur de l’irruption.

Le ministère a mis en garde contre les tentatives de changement profond dans la gestion du site, notamment la normalisation des prières talmudiques qui constituent, selon lui, des signes alarmants d’un projet de division temporelle et spatiale de la mosquée.

Il a appelé à une position ferme et unifiée du monde arabe et islamique pour contrer ces ambitions, et exhorté les institutions juridiques et patrimoniales internationales à assumer leurs responsabilités pour éviter une escalade pouvant entraîner la région vers une guerre de religion.

H.A