Amman, le 26 mai 2025, WAFA– Le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, a qualifié ce lundi la situation dans la bande de Gaza de "catastrophique", appelant à y mettre un terme "immédiatement".
Cette déclaration a été faite lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue jordanien, Ayman Safadi, dans la capitale jordanienne, Amman.
Eide a déclaré : « La situation que nous observons à Gaza est catastrophique, incroyable, et elle doit cesser immédiatement. »
Le ministre norvégien a également affirmé que « le déplacement forcé constitue une violation du droit international, et l’expulsion des Palestiniens va à l’encontre de tous les principes universels. »
De son côté, Safadi a estimé que « l’utilisation de la famine par Israël comme arme est un crime de guerre », soulignant que « la catastrophe humanitaire à Gaza est inacceptable ».
Il a poursuivi : « Les Israéliens ne connaîtront pas la sécurité tant que les Palestiniens ne l’auront pas », rappelant que « la majorité des pays du monde s’accorde sur la solution à deux États, fondée sur les références reconnues. »
Safadi a accusé le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, de « poursuivre le massacre des Palestiniens et de prendre en otage toute la région pour servir ses objectifs idéologiques personnels. »
Il a ajouté que la guerre contre Gaza « ne concerne pas la sécurité d’Israël, mais plutôt la destruction et la mort ».
Safadi a de nouveau appelé à l’établissement d’un État palestinien « vivant aux côtés d’Israël », affirmant que « la Jordanie appartient aux Jordaniens, la Palestine aux Palestiniens, et nous soutenons le droit du peuple palestinien à vivre en paix sur sa terre. »
Il a réaffirmé le rejet catégorique par la Jordanie du déplacement des Palestiniens, qu’il a qualifié de ligne rouge pour son pays.
Enfin, Safadi a condamné l’irruption du ministre israélien d’extrême droite Itamar Ben Gvir dans la mosquée Al-Aqsa plus tôt dans la journée.
Son homologue norvégien a réagi en qualifiant cet acte de « provocation délibérée incitant à davantage de violence », ajoutant que « ceux qui en sont responsables cherchent l’escalade. C’est une voie dangereuse, et une autre approche est nécessaire. »
H.A