Ramallah, le 3 juin 2025, WAFA- Le Ministère des Affaires étrangères a salué le projet de résolution adopté à l'unanimité par la Commission des affaires publiques lors de la 113e session de la Conférence internationale du travail de haut niveau ministériel à Genève, portant sur l'élévation de l'adhésion de la Palestine de " Mouvement national de libération " à " État observateur " à l'Organisation internationale du travail, en prévision de l'annonce officielle de son adoption le jeudi 5 juin par le Conseil d'administration de l'Organisation internationale du travail.
Le ministère a mis en lumière que cette résolution accorde à la Palestine des droits élargis en tant qu'observateur à l'Organisation internationale du travail. La résolution vise à élargir la participation de la Palestine à l'Organisation internationale du travail en l'élevant à un statut de "État observateur non-membre", conformément à son statut aux Nations Unies et à la résolution ES-10/23 de l'Assemblée générale des Nations Unies de mai 2024.
Le ministère a également souligné que cette décision équilibre la position de la Palestine dans l'Organisation internationale du travail avec son adhésion à d'autres agences telles que l'UNESCO et l'Organisation mondiale de la santé. La résolution est également basée sur la recommandation du Conseil d'administration de l'Organisation internationale du travail, adoptée lors de sa 352e session en novembre 2024, qui a appelé à renforcer le statut de l'État de Palestine et sa participation aux travaux de l'Organisation, y compris la participation aux réunions du Conseil d'administration, aux conférences régionales et aux comités techniques.
En outre, le ministère a apprécié les positions des pays qui ont exprimé leur soutien évident au projet de résolution, soulignant la nécessité d'un cessez-le-feu et de l'introduction de l'aide humanitaire le plus rapidement possible. Ces pays étaient dirigés par les membres du Groupe arabe, présidé par le Bahreïn, et les pays de l'Organisation de coopération islamique, présidé par le Pakistan, ainsi que l'Égypte, l'Algérie, la Chine, l'Espagne, la France, l'Indonésie, Cuba, la Tunisie, la Suisse, le Chili et le Venezuela. Ces pays ont souligné l'importance de permettre à l'État de Palestine d'exercer son plein rôle au sein de l'Organisation et de renforcer sa présence internationale en tant qu'État, et pas seulement en tant que mouvement de libération.
Il a souligné que cette étape est importante pour préserver les droits du peuple palestinien, en particulier dans le contexte des crimes commis par Israël, l'autorité d'occupation illégale, depuis la Nakba de 1948, en particulier dans la bande de Gaza, et de la guerre de génocide continue et systématique dans le territoire palestinien occupé, en totale mépris du droit international, des ordres de la Cour internationale de justice, des mandats légaux et des résolutions de l'Assemblée générale.
Le projet de résolution contient un ensemble de droits étendus qui seront accordés aux Palestiniens dans l'organisation, parmi lesquels :
Le droit de siéger parmi les États par ordre alphabétique, de s'inscrire sur la liste des orateurs de chaque point de l'ordre du jour, de présenter des déclarations au nom des groupes, de présenter des propositions et des amendements et de participer à leur parrainage, le droit de répondre, de présenter des pétitions de procédure, de présenter des points de règlement, des demandes de vote, de contester les décisions du président de séance, d'inscrire des points à l'ordre du jour des prochaines conférences, d'élire des membres de sa délégation pour le bureau de l'Assemblée générale de la conférence à partir de l'année prochaine, de participer pleinement aux conférences et aux réunions organisées sous l'égide de l'Assemblée générale, et de représenter la délégation tripartite (gouvernement – employeurs - travailleurs) en Palestine. La résolution stipule également que la participation de la Palestine doit être harmonisée avec les procédures adoptées par l'Assemblée générale des Nations Unies et appliquée sur une base exceptionnelle, sans préjudice de la structure de l'adhésion à l'organisation.
N.S